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Agression sexuelle sur mineur : le violoncelliste Jérôme Pernoo condamné à un an de prison avec sursis

L’ancien professeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris est désormais inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes. [REMY GABALDA / AFP]

Le violoncelliste Jérôme Pernoo a été condamné à un an de prison avec sursis pour agression sexuelle sur mineur. Le soliste et professeur à la notoriété internationale a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur un ancien élève âgé de 14 ans au moment des faits.

Jérôme Pernoo, violoncelliste reconnu à l’international, a été condamné ce mardi à un an d’emprisonnement avec sursis pour agression sexuelle sur mineur. Deux ans de prison dont un avec sursis avaient été requis par le parquet contre le musicien de 51 ans.  

Il a été reconnu coupable d’agression sexuelle sur un ancien élève âgé de 14 ans au moment des faits, en 2005 à Londres (Angleterre). La peine prononcée par le tribunal correctionnel de Paris est assortie d’une interdiction d’exercer toute activité bénévole ou professionnelle avec des mineurs.  

L’ancien professeur du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris (CNSMDP) est désormais inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).  

La victime avait affirmé que le violoncelliste lui avait «caressé le sexe par surprise alors qu’il était endormi dans son lit». Aujourd’hui âgé de 32 ans, l’élève avait suivi des stages animés par Jérôme Pernoo, qu’il considérait alors comme son «père de substitution», ayant perdu le sien très jeune.  

Le prévenu a été condamné à lui verser 5.000 euros pour le préjudice moral et 6.070 euros pour le préjudice matériel.  

Relaxé d'autres faits de harcèlement sexuel 

Par ailleurs, Jérôme Pernoo a été relaxé des faits de harcèlement sexuel sur deux autres jeunes majeurs entre 2011 et 2016, en raison d’un doute persistant et de l’absence de témoins directs. Les deux plaignants avaient évoqué des «claques sur les fesses», des caresses sur les seins dans le cadre d’un jeu appelé «pouet-pouet», et l’attribution du surnom «ma petite chatte».  

Par ailleurs, une jeune violoncelliste qui avait d’abord apporté son soutien à Jérôme Pernoo, a finalement pris la parole fin 2022 en affirmant que le prévenu avait «cherché à l’embrasser» et lui avait envoyé de «nombreux messages d’amour».  

Le violoncelliste a été relaxé pour ces faits qu’il a toujours niés. Le tribunal a tout de même souligné les «relations troubles», ainsi que «l’attitude ambiguë source de confusion» que le professeur avaient eues avec ses élèves mais qui ne «revêtent pas un caractère délictuel».  

Le conseil de Jérôme Pernoo, Me Chirine Heydari, a annoncé qu’elle allait examiner avec son client «la motivation adoptée dans le jugement» avant une décision sur un éventuel appel.  

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