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Affaire des assistants parlementaires du Modem : François Bayrou jugé dès ce lundi

François Bayrou sera accompagné de Michel Mercier et de Jean-Luc Benhamias notamment, sur le banc des accusés [Fred Tanneau/AFP]

Le président du Modem, François Bayrou, sera jugé, à partir de ce lundi 16 octobre, à Paris, pour des soupçons de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens.

Un pilier de la majorité présidentielle au tribunal : François Bayrou est jugé à partir de ce lundi à Paris au côté de dix anciens cadres et élus centristes, pour des soupçons de détournement de fonds publics dans l'affaire des assistants parlementaires européens.

Les prévenus de ce procès, qui doit se tenir jusqu'au 15 novembre, sont soupçonnés d'avoir utilisé entre 2005 et 2017 des fonds européens pour rémunérer des assistants parlementaires qui travaillaient en réalité pour l'UDF, puis le MoDem.

MICHEL MERCIER ET JEAN-LUC BENHAMIAS PARMI LES ACCUSÉS

Sur le banc, François Bayrou, patron de ces deux partis et aujourd'hui haut-commissaire au Plan, mais aussi l'ex-garde des Sceaux Michel Mercier, cinq anciens eurodéputés dont Jean-Luc Bennahmias, trois cadres et un assistant parlementaire de l'époque, ainsi que les deux partis en tant que personne morale.

«La plupart des accusations ont été levées. Et je tiens à le répéter : je n'ai jamais, pas une seule fois, et nous n'avons jamais comme responsables, comme parti, participé au moindre détournement», a affirmé ce mardi, François Bayrou, à la République des Pyrénées.

Se disant «blessé» par une enquête «infondée» et des accusations «fausses», le maire de Pau, 72 ans, qui encourt notamment l'inéligibilité, a ajouté être «déterminé à faire triompher la vérité des faits».

L'enquête avait débuté en mars 2017 après la dénonciation d'une ancienne élue Front national, Sophie Montel, sur des emplois fictifs de collaborateurs de dix-neuf de ses collègues de tous bords.

Puis un ancien collaborateur du MoDem avait affirmé avoir été en partie rémunéré en 2011 comme assistant de M. Bennahmias alors qu'il travaillait en réalité pour le parti à Paris.

L'AFFAIRE AVAIT ENTRAÎNÉ SA DÉMISSION DU GOUVERNEMENT

Ces révélations, puis l'enquête, avaient fragilisé le MoDem, principal allié d'Emmanuel Macron, et entraîné la démission, en juin 2017, de François Bayrou, alors tout juste nommé ministre de la Justice, Marielle de Sarnez (aux Affaires européennes) et Sylvie Goulard (ministre des Armées), un mois seulement après leur entrée au gouvernement.

Fin 2019, une douzaine d'anciens eurodéputés ou cadres du parti avaient été mis en examen. Et à l'issue de près de six ans d'instruction, les juges ont renvoyé le 9 mars 2023 treize prévenus devant le tribunal.

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