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Alimentation infantile : une association de consommateurs dénonce la trop grande présence de sucre et demande une réglementation

CLCV a étudié 207 produits d’alimentation infantile destinés aux enfants de moins de 3 ans dans 9 enseignes de la grande distribution. [Pixabay]

Dans une étude publiée ce jeudi 19 octobre, l’association de défense des consommateurs, CLCV, a dénoncé la trop forte présence de sucre dans l’alimentation des enfants de moins de 3 ans. Un constat qui pousse l’association à demander une réglementation plus stricte en la matière.

Trop de sucre pour les bouts de choux. L’association CLCV dénonce la trop forte présence de sucre dans les produits à destination des tout-petits. Dans son communiqué, l’association de défense des consommateurs réclame une réglementation plus stricte. 

Pour rendre ses conclusions, CLCV a étudié 207 produits d’alimentation infantile destinés aux enfants de moins de 3 ans dans 9 enseignes de la grande distribution. 80% des produits étudiés affichent une ou plusieurs mentions qui «leur confèrent une image santé».

Pourtant CLCV met en garde : ces mentions peuvent tout de même cacher une trop grande quantité de sucre (30%) ou la présence de nombreux additifs (38% des produits), ainsi, «le consommateur doit être vigilant et vérifier la liste des ingrédients».

CLCV dénonce une réglementation «permissive»

Pour l’association, il y a urgence à agir, puisque dans les rayons à destination des jeunes enfants, les «produits de type snacks et desserts» se multiplient et «normalisent le concept de grignotage et la prise de desserts (trop) sucrés en fin de repas.» 

CLCV rappelle que selon l’enquête épidémiologique nationale sur le surpoids et l’obésité pour la Ligue contre l’Obésité, en 2020, 29% des 2-4 ans étaient déjà en surpoids ou en situation d’obésité. 

Ainsi, pour lutter contre l’aggravation de ce phénomène, l’association de défense des consommateurs demande un renforcement de «la réglementation européenne sur la composition nutritionnelle des produits infantiles qui est trop permissive» et qui est même jugée à l’heure actuelle par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) comme «insuffisante». 

Cette réglementation devra être plus dure envers les industriels, en leur imposant des «teneurs maximales en sucres, matières grasses et sel, en se basant sur les recommandations de l’OMS» pour la production de l’alimentation infantile, estime l'association. CLCV réclame également des étiquettes plus lisibles et claires pour permettre aux consommateurs de faire le choix entre les produits en connaissance de cause. 

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