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Plan Vigipirate : quelles sont les mesures qui s'appliquent pour chaque niveau ?

Le plan Vigipirate comptabilise près de 300 mesures dont des actions permanentes appliquées à 13 grands domaines d’activité et d’autres complémentaires activées selon la menace terroriste. [IAN LANGSDON/POOL/AFP]

Depuis l’attentat d’Arras (Pas-de-Calais), le plan Vigipirate en France est à son niveau le plus élevé, à savoir «urgence attentat». Un plan sécuritaire qui compte en réalité trois niveaux et des mesures correspondantes à chacun des paliers.

Depuis le 13 octobre et l’attentat d’Arras (Pas-de-Calais) qui a couté la vie au professeur Dominique Bernard, la France a été placée en situation d’urgence attentat, à savoir le degré le plus élevé du plan Vigipirate, par la Première ministre Elisabeth Borne.

Ce plan Vigipirate repose sur trois principes majeurs : évaluer la menace terroriste visant les Français de l’Hexagone et à l’étranger ; connaître les vulnérabilités des principales cibles potentielles d’attaque terroriste pour les réduire et déterminer un dispositif de sécurité pour répondre aux menaces.

Au total, il comptabilise près de 300 mesures parmi lesquelles des actions permanentes appliquées à 13 grands domaines d’activité (comme les transports ou la santé) et d’autres complémentaires activées selon la menace terroriste.

Les 3 niveaux du plan Vigipirate en détail

Le plan Vigipirate comporte trois échelons distincts, détaillés par le site officiel gouvernement.fr. Le premier, appelé «vigilance», correspond à la posture permanente de sécurité dans l’Hexagone, avec la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives sur le sol français.

Le second niveau «sécurité renforcée – risque d’attentat» traduit la réponse de l’Etat à un niveau élevé de menace terroriste. Il peut être localisé sur une zone géographique particulière, un secteur d’activité ciblé ou être mis en place dans tout le pays. Il n’est contraint à aucune limite de temps. 

Plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent être activées en complément des mesures permanentes de sécurité selon les domaines concernés par la menace, comme les aéroports, les gares ou les lieux de cultes. 

L’ultime échelon baptisé «urgence attentat» est déclenché en cas d’attaque terroriste documentée et imminente ou peu de temps après un attentat. Son activation permet d’adapter le dispositif de sécurité national pour prévenir tout risque de sur-attentat. A l’image du pallier précédent, il peut se concentrer sur une région particulière ou dans tout le pays. Il dure généralement quelques jours et se termine à la fin de la gestion de crise.

Ce dernier niveau du plan Vigipirate permet de renforcer les mesures de sécurité permanentes et d’activer certaines directives additionnelles. L’alerte est renforcée dans l’Hexagone et peut conduire à la diffusion d’informations via l’application téléphonique SAIP, les sites institutionnels et les médias. Des conseils comportementaux peuvent aussi être communiqués à la population française en cas de risque de sur-attentat.

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