En direct
A suivre

LFI : Clémentine Autain, Raquel Garrido, François Ruffin… Qui sont les frondeurs qui ne suivent pas toujours Jean-Luc Mélenchon ?

Clémentine Autain, Raquel Garrido et FrançoisRuffin regrettent fortement certaines positions de Jean-Luc Mélenchon. [JOEL SAGET / AFP]

Dans la tourmente à la suite de ses réactions sur les attaques du Hamas contre Israël, Jean-Luc Mélenchon suscite de plus en plus la polémique, y compris au sein des «historiques» de son mouvement.

Une parole de plus en plus contestée. Alors que l’intégralité de la classe politique, y compris les partenaires de la Nupes, dénoncent les sorties de Jean-Luc Mélenchon, des voix s’élèvent dans La France insoumise pour reprocher certains propos du leader du mouvement.

Si les débats sur la réforme des retraites ont commencé à éveiller certaines tensions, les récentes positions à la suite des attaques du Hamas contre Israël, le 7 octobre dernier, ont vivement fait réagir des élus insoumis, y compris certains «historiques».

François Ruffin

Il a un temps été considéré comme un éventuel «successeur» par Jean-Luc Mélenchon. Le 12 avril dernier, le trois fois candidat à la présidentielle estimait que François Ruffin était «prêt» à se lancer dans une course à l’Elysée en 2027.

Pourtant, depuis plusieurs mois, le député de la Somme se démarque par ses prises de position, en décalé avec la ligne générale de La France insoumise.

Alors que l’intégralité des cadres du mouvement refusaient de dénoncer en «actes de terrorisme» les attaques du Hamas, déclenchant une vive polémique, y compris dans la Nupes, François Ruffin était l'un des premiers à regretter cette décision, qui semblait commune. «Notre parole n’est pas à la hauteur de la gravité des événements», déplorait-il dans les colonnes de nos confrères du Monde.

Devant l'incapacité de certains de ses collègues à qualifier le Hamas, François Ruffin n’a pas tergiverser. «Le Hamas est une organisation fanatique, terroriste, qui a toujours été l’adversaire des progressistes au Proche-Orient».

Clémentine Autain

Elle regrette profondément la tournure qu’ont pris les événements. Alors que la Nupes est, pour certains, au bord de l’implosion, Clémentine Autain a regretté l’attitude de certains membres de cette union de la gauche. «Nous ne sommes pas à la hauteur», a-t-elle déclaré jeudi dernier au micro de France Bleu Limousin.

Face aux différentes polémiques et déclarations de Jean-Luc Mélenchon, Clémentine Autain a fait part de son «ras-le-bol» des passes d’armes entre le leader de LFI et certains membres de la Nupes, notamment Fabien Roussel.

En ce qui concerne les attaques du Hamas contre Israël, la députée de Seine-Saint-Denis a, comme son collègue François Ruffin, regretté «un manque de clarté» de la part de La France insoumise.

Amené à justifier les propos de son mouvement, cette dernière a par la suite concédé «une faute politique».

Raquel Garrido

Une voix dissidente. Ce dimanche, la députée Raquel Garrido a reproché à Jean-Luc Mélenchon de nuire à son camp «depuis peut-être un an» et «l’affaire Quatennens», qui avait suscité une grande polémique au sein du groupe parlementaire de La France insoumise.

Dans les colonnes du Figaro, l’avocate et élue de Seine-Saint-Denis avait déjà reproché au «tribun» de n’avoir «fait que nuire depuis 10 mois». Cette dernière a également regretté le manque d’ouverture de son leader quant à ses déclarations et sa vision. «Moi je suis tout aussi insoumise que Jean-Luc Mélenchon, pourquoi est-ce que c’est moi qui dois faire un pas de côté ? Jean-Luc Mélenchon ne fait même pas partie du groupe parlementaire, a-t-elle indiqué sur Franceinfo ce dimanche. Il aura toujours une influence, mais je lui demande de se poser la question de savoir comment il utilise cette influence».

Alexis Corbière

La parole de l’un des lieutenants historiques de Jean-Luc Mélenchon se fait de plus en plus rare. Ayant vécu toutes les étapes de l’émergence de La France insoumise, de son ascension à gauche et dans l’échiquier politique, Alexis Corbière a mis en garde son ami Jean-Luc Mélenchon.

L’élu de Seine-Saint-Denis a d’ailleurs jugé que la Nupes n’était pas totalement vouée à disparaître. «J’ai lu attentivement les résolutions du Parti socialiste et du Parti communiste, elles ne disent pas qu’il faut arrêter l’union, elles appellent à ce que les choses s’organisent différemment (…) Il faut que l’on se remette tous autour d’une table», a-t-il déclaré vendredi dernier sur le plateau de France 2.

Alexis Corbière s’était également offusquée, comme François Ruffin, sur la polémique autour de Danièle Obono qui, a considéré que le Hamas était «un mouvement de résistance».

Devant l’ampleur de la polémique, le député n’a pas caché son opposition face aux propos de sa collègue. «Le Hamas n’est PAS un mouvement de résistance», a-t-il indiqué sur X, reprenant la Une du quotidien L’Humanité.

Rodrigo Arenas

Il a été le premier à s’offusquer des propos de Jean-Luc Mélenchon sur la situation en Israël. Le député de Paris Rodrigo Arenas a dénoncé, par l’intermédiaire d’une lettre envoyé à ses collègues insoumis, «les crimes abominables commis par les combattants et les terroristes du Hamas».

Une rupture franche avec certains de ses collaborateurs, qu’il n’a pas hésité à prévenir. «A réduire la politique au seul champ polarisé entre les bons et les méchants, nous nous condamnons nécessairement à tolérer des actes intolérables parce qu’ils sont commis par nos amis. Pour ma part, je ne peux pas l’accepter».

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités