Le patron du PS Olivier Faure a lancé ce dimanche 5 novembre un appel à l’attention de «toutes les forces politiques» à se rassembler contre l’antisémitisme. L'initiative a suscité l’indignation d’une partie de la gauche, en raison d’une potentielle participation du RN.
«Les Français juifs ne peuvent pas être tenus pour responsables d'actes qui ont été commis par d'autres juifs ailleurs dans le monde», estime Olivier Faure. Le patron du PS a lancé dimanche 5 novembre un appel au rassemblement contre l’antisémitisme.
Lancé à l’attention de «toutes les forces politiques», cet appel survient après une recrudescence d’actes anti-juifs enregistrés depuis le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas en Israël, donnant lieu à un nouveau chapitre très médiatisé du conflit liant la Palestine et Israël.
«J'appelle toutes les forces politiques à dire qu'il n'est pas possible qu'il y ait le moindre acte ou la moindre parole antisémite en France», a-t-il déclaré sur Radio J ce dimanche. «Cherchons à faire en sorte que toute la gauche, toute la droite, soient à l'unisson sur cette question. Battons-nous ensemble contre l'antisémitisme», a-t-il poursuivi.
Le numéro un du PS a été interrogé sur la présence du Rassemblement national à cette potentielle manifestation. À propos de cette éventualité, Olivier Faure a déclaré que l’invitation leur était également destinée, à condition que le parti veuille bien «faire en sorte de couper avec sa propre histoire et une partie de ses élus».
«Deux conditions qui ne sont pas prêtes d'être remplies», a précisé l’entourage du député à l’AFP, rappelant «le RN tire ses racines de l'antisémitisme rendant sa présence incompatible avec la marche initiée par le PS».
Malgré cette précision, l'appel d’Olivier Faure a été mal reçu du côté de La France insoumise : «Personnellement je n'irai jamais à une manifestation avec le Rassemblement national», a rapidement réagi Jean-Luc Mélenchon lors d'une conférence depuis Strasbourg (Bas-Rhin).
Une posture partagée par Paul Vannier, député LFI du Val-d’Oise, qui a indiqué qu’il refusait catégoriquement de combattre l’antisémitisme avec un parti «fondé par des collabos », et «dont un des députés vendait avant son élection des ouvrages négationnistes», s’est-il indigné en faisant allusion à Frédéric Boccaletti, élu RN du Var.