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A cause «d'un chemin jugé trop dangereux», il est privé de courrier depuis deux ans

L'habitant concerné est un administré marseillais porteur de la sclérose en plaques. [sissoupitch / Adobe Stock]

Alors que la factrice refusait de lui livrer son courrier depuis deux ans, arguant la dangerosité du chemin jouxtant son domicile du 15e arrondissement, un Marseillais porteur de la sclérose en plaques a bénéficié d'un coup de pouce d'une radio locale.

Une situation délicate qui se décante grâce à l'aide de la presse locale. Alors qu'il n'avait plus l'occasion de recevoir un courrier dans sa boîte aux lettres depuis deux ans, en raison d'un chemin jugé trop dangereux par l'agent de La Poste, un habitant des quartiers nord de Marseille (Bouches-du-Rhône) a eu la bonne surprise de découvrir des lettres dans l'urne déposée à cet effet devant son domicile.

Outre la gêne évidente imputable à cette non-distribution du courrier, celle-ci était d'autant plus embêtante que Jérôme G., l'administré concerné, est porteur de la sclérose en plaques. Face au refus de la factrice de lui livrer son courrier en raison d'un chemin caillouteux qu'elle estimait «trop dangereux», il était alors obligé de se rendre au bureau local de La Poste à pied, afin de pouvoir retirer les lettres qu'il recevait. 

L'affaire bientôt portée en justice ? 

Le soutien apporté par la hiérarchie de la factrice à cette dernière n'a rien arrangé : pendant deux ans, la situation n'a pas bougé. Mais le quotidien de cet habitant des quartiers nord de Marseille a fini par émouvoir l'opinion, au gré de plusieurs reportages réalisés par France bleu Provence. «Depuis le reportage [...], j'ai vu le chef de service de La Poste du 15e. Il a constaté que le chemin n'est pas dangereux», a-t-il confié.

Avec cet entretien, ce sont nombre de ses soucis qui se sont envolés. «Ça fait du bien ! Je n'ai plus ce stress à prendre le bus, à perdre du temps», détaille Jérôme Généreau qui décrit ce qu'il a vécu pendant deux ans comme «prenant» et «pesant».

En dépit de l'arrangement de sa situation personnelle, l'habitant du 15e arrondissement de Marseille ne compte pas en rester là : «Avec mon assistante sociale, on voit avec une avocate pour faire une demande d'indemnités pour préjudice moral», a-t-il ainsi annoncé, expliquant qu'il ne s'agissait pas d'une «question d'argent», mais d'une «question de principe».

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