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Voiture électrique : l’UFC-Que Choisir pointe les «aberrations» du réseau des bornes de recharge

voitures électriques D’ici à 2030, le gouvernement table sur l’objectif de 400.000 points de charge disponibles dans l’Hexagone. [CrispyMedia / Adobe Stock]

Alors que le gouvernement souhaite étendre la proportion de véhicules électriques dans l’Hexagone, des retards de livraison ainsi qu’une répartition inégale des bonnes de recharge sur le territoire viennent perturber cet essor, souligne l’association de consommateurs qui propose des solutions.

Des retards qui s'accumulent à un réseau approvisionné de façon disparate, qui pourraient constituer un frein dans la transition écologique souhaitée par le gouvernement.

Tel est le constat relayé dans la dernière étude portant sur le réseau des bornes de recharge des voitures électriques, réalisée par l'UFC-Que Choisir.

D'après l'association de consommateurs, le déploiement de ces dernières ne respecterait pas le calendrier initialement fixé. Pourtant, ces bornes sont nécessaires au fonctionnement des véhicules électriques.

En France, parmi les ménages possédant un véhicule électrique, 37% ne disposent pas d'un stationnement privatif leur permettant de recharger leur voiture.

Ils sont ainsi obligés de se rendre dans l'un des 100.000 points de charge déployés dans l'Hexagone depuis mai 2023, avec trois ans de retard sur la date de livraison qui était prévue.

Des disparités de 830% sur le prix du kWh

Problème : Ils ne sont pas les seuls. Car pour effectuer de longues distances en réduisant son empreinte carbone, il faut s'arrêter plus régulièrement qu'avec un moteur thermique. Ce qui peut avoir pour effet d'engorger les bornes de recharge.

La persistance de «zones blanches», c'est-à-dire d'espaces géographiques dénués (ou presque) de points de recharge, ainsi que la tarification inégale appliquée aux automobilistes inquiète également l'association.

Face à ces divers imbroglios, comment faire ? Il est en effet injuste pour les automobilistes d’avoir des disparités de 830% entre le prix du kWh d’une ville à une autre (entre 0,39 et 2,12 euros selon l’opérateur), si l'automobiliste effectue sa recharge sur une borne de faible puissance. De même qu’il est difficilement compréhensible pour les conducteurs de devoir régler une note comprise entre 7,35 euros et 68,77 euros selon l’opérateur.

Alors comment faire ? Afin que ces bornes de recharge soient déployées de façon cohérente dans l’Hexagone, et que les envolées tarifaires cessent, l’association préconise une répartition égale des points de charge sur le territoire fixée par un cadre, l’affichage obligatoire des tarifs de la recharge électrique, la possibilité de payer en carte bancaire sur toutes les bornes accessibles au public ou enfin davantage de transparence sur les tarifs pratiqués sur les bornes de recharge.

D’ici à 2030, le gouvernement prévoit l’objectif (ambitieux) de 400.000 points de charge disponibles dans l’Hexagone. Un chiffre difficilement atteignable selon l’association de consommateurs qui table, elle, sur une fourchette établie entre 250.000 et 340.000 bornes. Début 2023, selon Autoplus, 706.773 véhicules électriques sur plus de 40 millions de voitures, roulaient en France.

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