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Procès de Monique Olivier : «On se bat pour tous les enfants disparus», témoigne le demi-frère d'Estelle Mouzin

Le demi-frère d’Estelle Mouzin s’est exprimé après les audiences du procès de Monique Olivier : «On se bat pour tous les enfants disparus», a-t-il sobrement expliqué.

Vingt ans après la disparition d'Estelle Mouzin, Monique Olivier, l'ex-épouse du tueur en série Michel Fourniret, est jugée devant la cour d'assises des Hauts-de-Seine, depuis le mardi 28 novembre. Elle est soupçonnée de complicité dans l'enlèvement de la fillette de 9 ans en 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).

«On est là pour témoigner et pour avoir une vérité juridique. Pour que toutes les vérités éclatent, notamment sur les zones d’ombre concernant les agissements de ce couple de criminels», a déclaré Yann, le demi-frère de la petite fille disparue. «Potentiellement aussi pour retrouver les corps, mais nous, en tant que famille d’Estelle Mouzin, nous n’avons plus d’espoirs», a-t-il ajouté. «On se bat aussi pour tous les enfants disparus», a-t-il conclu. 

Un couple de criminels 

Au milieu des années 1980, elle avait fait la rencontre de Michel Fourniret, alors en prison pour viol, par correspondance. Déjà mère de deux enfants, Monique Olivier - dont certains experts soulignent l'intelligence remarquable - échange plus de 200 lettres avec celui qu'elle appelle «son fauve». Lui la surnomme «sa mésange». Dès le début s'esquisse «un pacte satanique» : le dessinateur industriel parle sans cesse de son obsession des jeunes vierges, un fantasme avec lequel elle accepte de composer. Elle s'installe avec lui en 1987 à sa sortie de prison. Ils ont eu un fils avant de divorcer en 2010.

Michel Fourniret a de son côté été condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001. En février 2018, il avait avoué les meurtres de Joanna Parrish et Marie-Angèle Domèce entre 1988 et 1990 dans l'Yonne. Mis en examen dans les dossiers Mouzin, Parrish et Domèce, il est décédé le 10 mai 2021 à l'hôpital parisien de la Pitié-Salpêtrière.

Un rôle dans la séquestration d'Estelle Mouzin

Avant sa mort, Monique Olivier avait commencé à livrer des informations à la justice. Elle avait donné aux enquêteurs une première liste de victimes en juin 2004, puis contredit l'alibi du tueur en série le jour de la disparition d'Estelle Mouzin en novembre 2019. Quelques mois plus tard, Michel Fourniret avouait sa responsabilité à la juge d'instruction Sabine Kheris, aujourd'hui coordinatrice du pôle «cold cases».

Puis, en avril 2021, Monique Olivier avait reconnu pour la première fois un rôle dans la séquestration d'Estelle, précisant avoir accompagné Michel Fourniret près du bois d'Issancourt-et-Rumel (Ardennes) pour enfouir le corps de la fillette. Elle avait ensuite déclaré en août 2020 que son ex-mari avait séquestré, violé et tué la fillette à Ville-sur-Lume (Ardennes). L'ADN partiel d'Estelle Mouzin avait été retrouvé sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.

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