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Impôts : quel est cet avantage fiscal qui sera supprimé par le gouvernement d’ici au 1er janvier 2024 ?

En 2024, il ne sera plus possible d'ouvrir un PER pour un enfant mineur et les PER déjà existants ne pourront plus recevoir de versements. [Towfiqu barbhuiya/ Unsplash]

À partir du 1er janvier 2024, le gouvernement va supprimer un avantage fiscal peu connu mais très utile pour de nombreuses familles. Attention il ne reste plus que quelques jours pour en profiter.

Une astuce qui rapporte. Depuis 2019, il est possible d’ouvrir un Plan Epargne Retraite (PER) dans n’importe quelle banque. Ce plan est un outil fiscal qui permet de placer de l’argent pour un enfant mineur sans devoir payer des droits de succession ou de donation. Mais le véritable avantage de ce plan est qu’il permet, en toute légalité, de défiscaliser plusieurs milliers d’euros. Un avantage qui sera bientôt supprimé avec l’adoption du budget 2024. 

À partir du 1er janvier 2024, le projet de loi de finances, qui définit le budget de l'Etat pour l'année prochaine, doit entrer en vigueur, entrainant avec lui la suppression d’un certain nombre d’avantages fiscaux, dont l’ouverture d’un PER pour un enfant mineur. Il ne reste donc que trois semaines pour pouvoir en bénéficier en quelques clics, en appelant votre conseiller bancaire, ou en vous rendant directement en agence. 

L'intérêt actuel d'un PER réside donc dans le fait que l'argent déposé ouvre droit à un déduction fiscale. En effet, les versements effectués sur un PER sont déductibles du revenu imposable, dans la limite d'un plafond fixé à 4.311 euros par an. Ainsi, de nombreux contribuables ouvrent un PER à leur enfant mineur afin d'y placer des sommes que le fisc ne peut pas taxer. 

Des montants cumulables 

Les contribuables avisés, qui utilisent ce dispositif pour défiscaliser de coquettes sommes depuis des années, peuvent même aller plus loin. En effet, si le plafond annuel des versements défiscalisables (4.311 euros) n’a pas été atteint au cours des trois dernières années, il est possible de rattraper la part non utilisée. 

Par exemple, si un parent verse chaque année 2.000 euros sur le PER de son enfant, il n'utilise pas la totalité de la part déductible d’impôts à déposer. Chaque année, il aurait pu verser 2.311 euros supplémentaires sur ce compte tout en bénéficiant de l’avantage fiscal. Dès lors, cette année, il peut déposer 11.244 euros, soit les 4.311 euros pour l’année 2023, et les 2.311 x 3 euros pour les années précédentes. Sur ce montant, pas un seul centime ne sera soumis à l'impôt sur le revenu.

Il ne reste donc plus qu’à prendre sa calculatrice et à faire les démarches nécessaires auprès d'une banque. Mais attention, en 2024, il ne sera plus possible d'ouvrir un PER pour un enfant mineur et les PER déjà existants ne pourront plus recevoir de versements.

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