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Paris : accusé d'agressions sexuelles sur des mannequins, un ex-photographe jugé à compter de ce lundi

Lors d'un premier jugement rendu en mai 2019, la juge d’instruction avait ordonné un non-lieu concernant certaines accusations. [Philippe HUGUEN/AFP]

Accusé de viols et d'agressions sexuelles sur une dizaine de mannequins entre 2007 et 2014, un photographe devenu l’agent de ces dernières est incarcéré à Fleury-Merogis (91) depuis juin 2016. Il doit être jugé devant la cour criminelle départementale de Paris à compter de ce lundi 11 et jusqu'au vendredi 22 décembre.

La fin d’un combat juridique mené sur plusieurs années. Renvoyé aux assises par un juge d’instruction après un premier procès en 2019, un photographe de 39 ans est jugé devant la cour criminelle départementale de Paris dès ce lundi et ce jusqu’au 22 décembre. 

Pour rappel, cette autorité composée de juges professionnels est compétente pour juger les viols et les crimes passibles de quinze à vingt ans de réclusion.

Détenu au sein de la prison de Fleury-Mérogis (91) depuis juin 2016, l’accusé âgé de 39 ans est soupçonné de viols et d'agressions sexuelles sur une dizaine de mannequins, parfois mineures au moment des faits reprochés entre 2007 et 2014, selon le parquet général de Paris.

Lors du jugement rendu en mai 2019, la juge d’instruction avait ordonné un non-lieu concernant certaines accusations. Cette dernière avait également retenu la circonstance aggravante d’abus d’autorité exercé par l’accusé sur les plaignantes. Le trentenaire avait repéré les mannequins dans la rue et leur avait fait miroiter une carrière internationale.

Six plaintes de mannequins déposées dès janvier 2016

L’affaire a débuté en janvier 2016 après le dépôt de six plaintes provenant de mannequins, dont la plus jeune était âgée de 14 ans, pour des faits de viols, d'agressions sexuelles et de harcèlement moral commis par leur ancien agent. Dans chaque cas, l’accusé avait rencontré les parents de la victime présumée pour les rassurer et avait même parfois accueilli certaines filles à son domicile.

Certaines accusatrices ont évoqué des remarques humiliantes sur leur physique, servant ainsi de prétexte à l’accusé pour pouvoir les masser avec une crème amincissante. Ce mode opératoire décrit permettait à ce dernier «d’avoir sur elles un contrôle entier à la fois sur le plan professionnel et sur le plan personnel», selon l'ordonnance délivrée en 2016.

« Il abusait […] de certaines d'entre elles sexuellement (viols et agressions sexuelles) sous la contrainte psychologique, alors qu'elles étaient incapables de repousser ses avances, au prétexte de les détendre et de les décoincer, dans l'intérêt de leur carrière», a précisé la juge d'instruction dans ce document.

De son côté, l’homme de 39 ans a affirmé à plusieurs reprises que les relations avec les jeunes femmes étaient «consenties». Cette version des faits a été largement contestée par les victimes présumées.

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