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Alpes-Maritimes : une commune dépense des millions pour racheter des villas et les détruire

L'une des villas qui doit être démolie par la commune de Mandelieu-la-Napoule. [Google Maps]

La commune de Mandelieu-la-Napoule a dépensé 4,2 millions d’euros pour acheter et démolir cinq villas afin de rendre les terrains à la nature. Deux autres maisons devraient bientôt s’ajouter à cette première campagne d’acquisition.

Retour à la nature. Alors que les logements se font rares et que les prix du mètre carré ne font qu’augmenter, la commune de Mandelieu-la-Napoule, dans les Alpes-Maritimes, a surpris ses habitants en rachetant cinq villas, soit 6.300 m2 de terrain, pour un total de 4,2 millions d’euros. La véritable raison : détruire ces maisons pour redonner de la perméabilité aux sols et réduire la vulnérabilité de la ville face aux inondations

En 2015 puis en 2019, la commune des Alpes-Maritimes avait en effet souffert d’importantes inondations après de fortes périodes d’intempéries. Dans cette zone inondable, les habitants ont déploré jusqu’à 1,2 mètres d’eau pendant plusieurs jours. Pour éviter qu’une telle situation se reproduise, le maire de la ville a donc pris les choses en main. «L’acquisition de ces propriétés foncières a pour but de réduire la vulnérabilité de notre ville. La phase de démolition des bâtis sur ces parcelles a débuté en novembre, et devrait s’achever début 2024», a déclaré le maire de la ville, Sébastien Leroy, à Nice Matin

des propriétaires réticents

Dans le détail, la commune a notamment racheté une villa de 110 m2 pour 434.000 euros, comme quatre aux demeures avec des parcelles pouvant atteindre 2.000 m2 et pour des prix allant jusqu’à 870.000 euros. Après les destructions, ces terrains pourront devenir des jardins, des espace de loisirs, des espace naturel voire des terres agricoles. Dans tous les cas, cela permettra de «redonner de la perméabilité aux sols et ainsi limiter l’inondabilité de ce secteur», a précisé le maire. Deux autres maisons devraient bientôt s’ajouter à cette première campagne d’acquisition.

Côté financement, l’opération est subventionnée par le fonds Barnier, mais aussi par l’État et par l’agglomération cannoise. Toutefois, il reste difficile de convaincre les propriétaires de vendre. Ces derniers invoquent aussi bien des arguments sentimentaux que financiers, craignant que leur bien ne soit racheté à bas prix. Pourtant, à en croire le maire de Mandelieu, c’est bien le prix du bien avant inondation qui est pris en compte pour la valorisation.

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