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Les crimes de haine en forte hausse sur l'année

L'Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) a dénombré cette année une hausse de 15% des dossiers traités en matière de crimes de haine par rapport à l’an dernier. Une tendance qui s’est accélérée, notamment depuis le 7 octobre, laissant présager d’une année 2024 tendue dans ce domaine.

Une montée en puissance des crimes de haine dans l’Hexagone en 2023. Dans une entrevue accordée au Figaro, le général Jean-Philippe Reiland de l'Office central de lutte contre les crimes contre l’humanité et les crimes de haine (OCLCH) dresse un état des lieux alarmant.

Par rapport à l’année dernière, les dossiers traités par l’office ont augmenté de 15% et les gardes à vue en matière de crimes de haine ont fait un bond de 25%. Au total, le général Reiland et ses équipes travaillent sur 210 affaires, dont 150 en lien avec des crimes internationaux.

«Notre portefeuille d’affaires liées aux faits les plus graves ne cesse de croître depuis le 7 octobre (…) Je crains que l’on n’en soit qu’au début puisque de nombreuses victimes ne se font pas connaître», a assuré le général lors de son entretien.

A lui seul, l’OCLCH compte une quarantaine d’enquêteurs spécialisés. Ils sont tous sous l’égide d’Europol et ont récemment participé à une journée d’actions avec cinq services de police européens. Ce travail d’équipe a permis l’interpellation de plus de 200 personnes soupçonnées d’avoir tenu des propos racistes, antisémites, homophobes ou appelant à la violence.

«Il s’agit en majorité d’hommes, âgés de 13 à 75 ans et qui ont différents profils. Cela va du particulier qui a proféré des injures racistes dans son quotidien, jusqu’à l’influenceur professionnel», a précisé Jean-Philippe Reiland.

D’ici à mai 2024, l’office se donne comme objectif de former 100% des gendarmes et policiers à la lutte contre les crimes de haine.

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