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«Est-ce que je serais encore vivante à l'audience ?» : le déchirant témoignage d'une femme handicapée, victime d'une agression, face aux délais de la justice

Séquestrée et agressée par quatre hommes à son domicile en juillet 2019, Marie-Lorraine Forcard Vernhes, atteinte d’une maladie dégénérative, est dépassée face aux délais de la justice. Alors que son affaire a déjà été repoussée au tribunal correctionnel d’Angers à quatre reprises, le procès aura finalement lieu seulement en janvier 2025.

Une affaire qui illustre les lenteurs administratives et judiciaires en France. Le 12 juillet 2019, à 4h du matin, quatre hommes ont pénétré par le balcon dans un appartement d’Angers (Maine-et-Loire). Ils ont séquestré et violenté Marie-Lorraine Forcard Vernhes pour lui voler des bijoux. 

Cette dernière, pourtant atteinte d’une maladie dégénérative, a réussi à faire fuir les assaillants. Ils ont rapidement été identifié grâce à une caméra de vidéosurveillance proche du domicile de la victime.

Repoussé à plusieurs reprises, le procès des suspects doit finalement se tenir le 21 janvier 2025, près de six ans après les faits, devant le tribunal correctionnel d’Angers. Une situation vécue comme une injustice par la principale concernée dans cette affaire.

«J’ai subi une agression très violente et je subis une deuxième agression du système judiciaire français actuellement. Est-ce que je serai encore vivante à la prochaine audience ?», s'interroge ainsi Marie-Lorraine.

«Je me sens punie par le système judiciaire»

Si l’instruction a été close dès 2020, l’affaire a été renvoyée à quatre reprises, notamment pour des questions d’embouteillage du système judiciaire. Sans procès, la victime a beaucoup de mal à tourner la page.

«Je veux vraiment entendre au moins les excuses de ces personnes. C’est une prison à ciel ouvert parce que je me sens punie par le système judiciaire», a martelé Marie-Lorraine au micro de CNEWS.

Elle a décidé de lancer un groupe sur les réseaux sociaux baptisé «49conciliation» afin de recueillir les témoignages de victimes qui, comme elle, sont prisonnières d’un système judiciaire français en souffrance.

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