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JO 2024 : les bouquinistes envisagent une action en justice contre leur retrait forcé

Ce lundi soir a eu lieu une réunion entre l'Association culturelle des bouquinistes de Paris, la municipalité et la préfecture de police pour trouver un accord sur le nombre de boîtes qui seront retirées pendant les Jeux olympiques. Seule la moitié d'entre elles pourraient être concernées.

Les bouquinistes des quais de Seine ne capitulent pas. Depuis juillet dernier, la municipalité de Paris a scellé leur sort en confirmant leur obligation de se retirer durant les Jeux olympiques cet été. Une décision vivement contestée par les principaux concernés, qui enchaînent les réunions avec la municipalité et la préfecture de police pour négocier une situation qui apparaît insoluble.

Hier soir, l'Association culturelle des bouquinistes de Paris (ACBP) a donc échangé avec la municipalité et la préfecture de police autour d'une table. Cette dernière, par l'intermédiaire du préfet Laurent Nuñez, a «accepté de sacrifier certaines zones qui ne seront donc pas ouvertes au public (...) ce qui permet de sauvegarder plus de 170 boîtes», a indiqué la préfecture dans un communiqué.

Le nombre de boîtes supprimées passerait alors de 604 à 428 sur les 932 qui parsèment les quais parisiens, soit 47%. Toujours selon la préfecture, elles seraient retirées «dans un délai raisonnable», qui «n'excède pas quelques jours pour la dépose et quelques jours pour la repose».

Une action en justice sera décidée vendredi

Du côté des bouquinistes, si l'on considère la proposition de Laurent Nuñez de «descendre à 428 boîtes» comme un «compromis à l'amiable», la colère ne s'estompe pas sur le principe de l'expropriation. Ainsi, l'ACBP se donne jusqu'à vendredi pour former un recours contre la décision du préfet.

De fait, la proposition préfectorale sonne plutôt comme une négociation. «Si par contre on allait au tribunal administratif (...), ce serait plutôt 604 boîtes», affirme Jérôme Callais, le président de l'association des bouquinistes. Car selon lui, 428 boîtes fermées, «cela fait encore beaucoup de monde». Avant de souligner : «On va être les exclus de la fête».

De même, les bouquinistes redoutent de voir leur boîte endommagée : «Si elles sont explosées, combien de temps faudra-t-il pour qu'ils récupèrent leurs boîtes ? C'est la grande peur de la majorité de mes collègues». Enfin, selon Jérôme Callais, «une indemnisation ne nous semble envisageable que sous une forme forfaitaire, la même somme pour tous».

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