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«À 5 mois des élections européennes, tout le monde parle comme le RN», ironise Jordan Bardella

«À 5 mois des élections européennes, tout le monde parle comme le RN», a ironisé ce samedi le président du RN Jordan Bardella en déplacement en Gironde où il a rencontré des agriculteurs.

Depuis une semaine, les agriculteurs français, tout comme leurs homologues européens, ont exprimé leur mécontentement face à la hausse des coûts, aux normes jugées excessives – notamment celles de l'Union européenne – et à un sentiment de manque de considération, en multipliant les actions partout en France. Jordan Bardella, président du Rassemblement national, s'est rendu en Gironde, ce samedi 20 janvier, pour soutenir leurs revendications.

«Je pense que la France a tous les moyens pour être une grande puissance agricole au XXIe siècle, encore faut-il qu’il y ait la volonté politique derrière d’être et de le demeurer» a déclaré le chef de file du RN au micro de CNEWS, alors qu'il avait demandé au Premier ministre Gabriel Attal de «décréter l’état d’urgence agricole» lors de leur rencontre le 19 janvier dernier. 

«La politique, c'est comme l'amour, seules les preuves comptent»

L'eurodéputé a poursuivi en déclarant que : «La politique, c'est comme l'amour, il n'y a que les preuves qui comptent, et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'à l'égard de nos agriculteurs, ce gouvernement n'a pas manifesté énormément de preuves d'amour depuis 2017». 

En réponse aux accusations selon lesquelles le parti d'extrême droite cherche à tirer profit de cette crise des agriculteurs, Jordan Bardella a réagi avec ironie, soulignant plutôt qu’«à 5 mois des élections européennes, tout le monde parle comme le RN, et venant de Gabriel Attal, ça commence à se voir. C’est peut-être un peu excessif».

Alors que le chef du gouvernement était également en déplacement dans le Rhône, ce samedi, Jordan Bardella a précisé qu'«il n'y a pas de duel à distance» de sa part. Il voit plutôt «un duel, aujourd'hui, entre la France du travail, la France silencieuse, et les politiques de l'Union européenne qui sont en train, jour après jour, de faire tomber les protections, celles de la nation française, exposant notre peuple à tous les dangers de la mondialisation».

Un enjeu de civilisation

L'homme politique a fustigé les accords de libre-échange signés par l'Union européenne avec d'autres pays, soulignant que l'agriculture devrait en être exclue.

«Nous avons été le seul mouvement politique à défendre l’avantage fiscal octroyé au GNR (Gazole non routier) pour faire en sorte que les agriculteurs puissent continuer de bénéficier d’avantages compétitifs au regard de leur profession» a-t-il notamment indiqué.

Selon lui, «ces élections européennes sont un enjeu de civilisation [pour] demeurer dans les années qui viennent une grande puissance agricole». «Les agriculteurs font partie de notre identité, et donc moi je refuse de les laisser mourir» a-t-il plaidé. 

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