Depuis la mi-novembre, plusieurs perturbations métrologiques et épisodes de froid ont traversé la France rendant le sol bien «arrosé». Mais alors qu’un redoux est en place, la situation des nappes phréatiques reste néanmoins alarmante dans 10 départements de la moitié sud.
Avec une fin d’automne et un hiver particulièrement pluvieux, les nappes phréatiques françaises ont pu se recharger alors qu’elles souffraient d’un asséchement préoccupant avant l’arrivée des premières tempêtes en novembre dernier.
Et si aujourd'hui 33 départements affichent un niveau haut des nappes phréatiques, la situation est considérée comme alarmante dans 10 autres départements, majoritairement du Sud, où le niveau est «très bas», selon le site info-sécheresse.fr.
Sont concernés par cette situation la Nièvre, la Loire, la Haute-Loire, la Lozère, le Gard, les Bouches-du-Rhône, les Alpes-Maritimes, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et la Haute-Corse.
D’après le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), cette situation alarmante dans l’extrême sud s’explique par le fait que «les nappes du pourtour méditerranéen n’ont pas bénéficié d’apports pluviométriques suffisants en décembre. La recharge ne semble toujours pas avoir débuté sur les nappes de la plaine du Roussillon et sur le massif des Corbières».
Une sécheresse «inédite» attendue dans les Pyrénées-Orientales
À l’heure où le redoux est synonyme d’éclaircies et de beau temps, ce changement soudain des températures peut néanmoins aggraver l'état du sol. Car, comme l’affirme Météo-France, deux conséquences sont attendues.
«En ce début de semaine, les Pyrénées-Orientales ont un niveau de sécheresse des sols record. Vu la récurrence des vents Ouest Sud-Ouest, on attend aucun signal de pluies pour les 10 prochains jours», a dit Météo-France, contactée par CNEWS.
«Par conséquent, on va se retrouver avec une sécheresse qui, pour cette fin de janvier et jusqu’à début février, inédite. C’est-à-dire que l’indice de la sécheresse des sols n’a jamais été mesuré aussi bas à l’échelle du département depuis les années 1950», a poursuivi le service national de météorologique notant que «c’est une situation assez chronique sur la région avec les trois dernières années déficitaires en précipitations».
Un redoux assez remarquable ayant entraîné la fermeture de nombreuses stations de ski dans la région moins de deux mois après leur ouverture en raison du manque de neige.