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Colère des agriculteurs : heure, barrages prévus… Tout savoir sur le «siège de Paris» prévu ce lundi

À partir de lundi, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs entameront un siège de Paris pour une durée indéterminée. [Abdul Saboor / REUTERS]

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont annoncé un «siège de Paris» à partir de ce lundi. Si les détails de l’opération ne sont pas encore tous dévoilés, le blocus devrait s’organiser autour de sept points principaux.

Une semaine à haut risque pour l’exécutif. Malgré les annonces de Gabriel Attal vendredi en réponse à la colère des agriculteurs, la colère ne retombe pas et mouvement pourrait prendre une autre tournure à partir de ce lundi.

En effet, dès le lendemain des annonces, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin Parisien ont promis d’entamer «un siège de Paris» dès ce lundi 29 janvier à partir de 14h, et cela pour une durée indéterminée. Mais concrètement, à quoi faut-il s’attendre dans la région parisienne ?

des barrages Dans un rayon de 30 à 40 kilomètres

«Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs», précisent les syndicats dans leur communiqué.

Dès ce lundi donc, des centaines de tracteurs devraient converger sur Paris. Et, selon les informations du Parisien, le blocus de la capitale française va s’organiser autour de sept points, situés sur l’A1, l’A4, l’A5, l’A6, l’A12, l’A13 et l’A15.

Clément Torpier, président des Jeunes Agriculteurs d’Île-de-France précise que les points exacts sont en train d’être établis et que «les barrages seront tous édifiés dans un rayon de 30 à 40 kilomètres». Les détails seront communiqués à la préfecture et aux forces de l’ordre.

Par ailleurs, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne compte, pour sa part, «monter à Paris» pour «bloquer le marché de Rungis (94)», tandis que la branche de l’organisation dans le Grand Est prévoit que des tracteurs «de la Marne, de la Haute-Marne et de l’Aube» vont rallier la capitale française.

Un «dispositif défensif important»

En revanche, le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé ce dimanche les agriculteurs au «calme et à la détermination». «Notre objectif n’est pas la violence, ni d’aller à la provocation, si certains veulent le faire, ils le feront en-dehors du cadre qui est le nôtre», a-t-il assuré. Face à ces annonces, le ministre de l’Intérieur a tenu ce dimanche matin une réunion de sécurité en prévision des menaces de blocage. 

Alors qu'une cellule de crise est aussi prévue ce dimanche à 18h, Gérald Darmanin a demandé aux services concernés de déployer «un dispositif défensif important afin d’empêcher tout blocage» du marché de Rungis et des aéroports franciliens par les agriculteurs. Le ministre de l’Intérieur demande également «d’interdire toute entrée dans Paris».

Et, selon une source du ministère de l’Intérieur, les forces de l’ordre doivent agir avec une grande modération. Elles ne doivent intervenir qu’en dernier recours et dans le seul cas où l’intégrité des personnes serait menacée. De plus, les agents sont aussi autorisés à intervenir si des bâtiments ou biens sont exposés à de graves dégradations. La situation risque donc de s’animer aux abords de la capitale française.

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