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«On va certainement s’engueuler à l’entrée de Rungis» : une commerçante opposée au siège de Paris par les agriculteurs témoigne (vidéo)

La Coordination rurale du Lot-et-Garonne a confirmé samedi qu'elle comptait «monter à Paris» à partir de ce lundi afin d'aller bloquer le marché de Rungis dans le Val-de-Marne. Carine Bars, commerçante, voit la chose d'un très mauvais œil et leur a répondu, au micro de CNEWS, ce dimanche 28 janvier.

C'est un cri du cœur de la part d'une commerçante inquiète. Ce dimanche 28 janvier, Carine Bars, patronne du «Bar à patates», a exprimé sa colère sur l'idée d'un blocage du marché de Rungis par les agriculteurs. En effet, malgré les annonces de Gabriel Attal en faveur de ces derniers, la FNSEA a décidé de poursuivre le mouvement, notamment dans les régions Hauts-de-France, Centre Val-de-Loire et l'Île-de-France.

Ce samedi, la Coordination rurale du Lot-et-Garonne a d'ailleurs annoncé qu'elle allait «monter à Paris» à partir de ce lundi, pour bloquer le marché de Rungis, situé dans le Val-de-Marne. Une annonce qui a fait bondir Carine Bars, patronne du «Bar à patates».

«À Rungis, on achète des produits de producteurs (français). Donc, en fin de compte, ils vont pénaliser les clients, leurs clients», a-t-elle assuré au micro de CNEWS. «La plupart de nos produits sont quand même français, quelques-uns originaires d'Espagne. Mais sur les marchés, on achète 90% d'étalages de producteurs français», a-t-elle insisté.

Selon la commerçante, il serait donc «ridicule» de bloquer le marché d'intérêt national (MIN) de Rungis, le premier marché de gros de produits frais d'Europe. Avec 10 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2022, le lieu a une signification forte pour la profession agricole, puisque les fruits et légumes représentent la plus forte parte des trois millions de tonnes de marchandises qui y transitent.

«On va s'engueuler à l'entrée de Rungis», a également prévenu Carine Bars. Mais la cheffe d'entreprise l'assure, elle «soutient et continuera à soutenir les agriculteurs» : «On doit travailler et gagner son salaire par rapport à son travail, c'est vrai. Par contre, la pire des choses, c'est de se mettre à dos les commerçants».

Selon un communiqué commun de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs, «dès lundi 29 janvier à 14h, les agriculteurs des départements : l’Aisne, l’Aube, l’Eure, l’Eure-et-Loir, l’Île-de-France, la Marne, le Nord, l’Oise, le Pas-de-Calais, la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes agriculteurs du Grand Bassin Parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée. Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs». De quoi présager de très fortes perturbations sur les routes avoisinant Paris.

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