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Colère des agriculteurs : ville par ville, quels sont les blocages attendus cette semaine ?

Alors que les annonces de Gabriel Attal n'ont pas apaisé la colère des agriculteurs, les blocages se poursuivent dans toute la France sur des axes routiers importants. Cette semaine, les automobilistes devront toujours affronter une situation difficile, surtout en Île-de-France.

Les mobilisations agricoles se poursuivent, de même que les blocages routiers. Malgré les annonces du gouvernement vendredi dernier, les syndicats d'agriculteurs ont décidé de poursuivre le mouvement sur les axes principaux à travers la France. Avec, à partir de ce lundi, le «siège de Paris».

Au Parisien, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, a présenté la semaine à venir comme celle «de tous les dangers, soit parce que le gouvernement ne nous entend pas, soit parce que la colère sera telle qu’ensuite chacun prendra ses responsabilités». Le syndicat, accompagné des Jeunes agriculteurs, de la Confédération paysanne et la Coordination rurale, vont poursuivre leurs actions sur les routes.

Île-de-France

Ce blocage de la région parisienne commence à 14h est d'une durée indéterminée. Il concerne, pour l'heure, les autoroutes A1 (aire de Chennevières), A4 (Jossigny), A5 (station TotalEnergie d'Ourdy), A6 (Pont de Villabé), A10 (Pont de Langvilliers), A12, A13 (Péage de Buchelay), A15 (entre le pont de Gennevilliers et la D311) et A16 (entre l'échangeur D301 de l'Isle-Adam).

Pour autant, Paris intra-muros devrait être épargné. Sur franceinfo, le président de la FDSEA Seine-et-Marne, Cyrille Milard, a annoncé qu'«il n'est pas question d'entrer dans Paris, de bloquer Rungis, ce n'est pas notre leitmotiv, aller dans Paris pour nous ce n'est pas judicieux».

Pourtant, depuis ce matin, à l'appel de la Coordination rurale (CR) du Lot-et-Garonne, les agriculteurs ont mené une action au marché d'intérêt nation (MIN) de Rungis (Val-de-Marne). Les agriculteurs de la CR sont partis ce matin d'Agen à environ 9h et ont provoqué des ralentissements sur l'autoroute de Cahors, avant de passer cet après-midi par Limoges. Il faut donc attendre des bouchons sur l'autoroute A20, qui relie le chef-lieu de la Haute-Vienne à Paris. Plusieurs syndicats départements ont fait le choix de les rejoindre, comme la CR de la Dordogne.

En régions

Les grandes villes de France pourraient également être concernées par un blocage. C'est le cas notamment de Lyon, puisque la FRSEA d'Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de bloquer la ville à partir ce lundi, à 14h. Les axes concernés sont l'A450, l'A7 et l'A47.

Mais selon le président du syndicat agricole, Michel Joux, le mouvement devrait s'étendre : «On a également, avec d'autres collègues d'autres régions, l'objectif de bloquer dans les jours qui viennent toutes les autres grandes villes : Marseille, Toulouse ou encore Bordeaux», a-t-il assuré à France 3.

Ainsi, autour de la cité phocéenne, de multiples ralentissements pourraient se produire sur l'A7, l'A50, l'A51 et l'A55. Les bouchons seront d'ailleurs renforcés sur les axes adjacents, comme l'A8, qui relie Aix-en-Provence à la frontière italienne.

Plusieurs manifestations sont également prévues au niveau local, sans forcément être annoncées. Par exemple, l'A64 près de Toulouse devrait être bloquée, tout comme l'aéroport de Blagnac, à partir de ce mardi 30 janvier. Les syndicats sont particulièrement mobilisés dans les Hauts-de-France, soit pour rejoindre le cortège du «siège de Paris», soit pour des blocages locaux, comme sur l'A16 dans le Pas-de-Calais, ou l'A1 dans le Nord.

Toutes ces difficultés devraient être amplifiées par la grève des taxis qui a commencé dans plusieurs grandes villes depuis ce lundi 29 janvier au lever du jour. Plusieurs centaines ou milliers de conducteurs ont mené des opérations escargot à Paris, Bordeaux, Nîmes, Nice, Marseille, Toulouse ou encore Lille.

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