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Manifestation des policiers municipaux : plusieurs centaines de manifestants partout en France

A Toulouse, la préfecture dénombrait 150 personnes, contre environ 200 et 300 selon FO.  [ERIC CABANIS / AFP]

Ce samedi 3 février, des centaines de policiers municipaux se sont mobilisés à travers tout le pays pour réclamer une meilleure reconnaissance de leur statut et exiger une revalorisation de leur retraite.

Des centaines de policiers municipaux se sont fait entendre samedi à coup de sifflets lors de rassemblements organisés partout en France, pour réclamer une meilleure reconnaissance et ne plus être considérés comme «une sous-police». 

Du côté de Lille, 150 personnes se sont mobilisées, avec des pancartes demandant notamment «stop au mépris». A Paris, ils étaient 400, selon la préfecture de police, à marcher de la place de la République à l'Hôtel de ville. Beaucoup portaient des gilets jaunes «police municipale» parfois barrés de l’inscription «en grève» ou «en colère».  

À Marseille, la préfecture a compté quelque 500 manifestants. Celle de Bordeaux, quant à elle, en a recensé 200. À Lyon, 100 personnes se sont rassemblées ; là où, à Rennes, la préfecture en dénombrait 120. Une quarantaine de personnes se sont réunies à Orléans. Enfin, à Toulouse, la préfecture dénombrait 150 personnes, contre environ 200 et 300 selon FO. 

Reconnaître les risques pris 

Katia Boudin, policière à Salon-de-Provence, par exemple, manifestait «pour avoir une reconnaissance, au même titre que les pompiers ou la police nationale». À l’AFP, l’agente a souligné : «on va au contact de la population et on prend les mêmes risques».  

Un argument notamment repris par Jérôme Cellier, membre du bureau de l'association départementale des policiers municipaux de Gironde à Bordeaux, qui a rappelé que le policier qui avait mis fin à la tuerie la basilique Notre Dame de l'Assomption, le 29 octobre 2020 lorsqu’un ressortissant tunisien sans papier avait poignardé trois personnes était un policier municipal.  

Augmenter les retraites 

Les manifestants ont également exigé «une retraite digne de ce nom» ainsi «qu’un véritable statut pour les agents de surveillance de la voie publique (ASVP). «Nous sommes les forces de l'ordre qui restent au plus bas des grilles pour la retraite», a expliqué Anne-Claire Cagninacci, policière à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle). 

«On attend avec impatience le rendez-vous au ministère du 13 février» et si «rien ne se débloque, il va y avoir des mouvements de grève qui vont être suivis, parce que ça fait plus de 20 ans qu’on attend ces négociations», a prévenu, à Toulouse, Nicolas Romero, représentant FO de la police municipale. 

«Ce qui a mis le feu aux poudres, ce sont les annonces d'Elisabeth Borne (ex-Première ministre) après les émeutes de l'été dernier : elle a parlé d'élargir les compétences et les prérogatives des policiers municipaux, mais sans que cela s'accompagne d'une reconnaissance supplémentaire», a enfin analysé Thiebault Parré, policier municipal et délégué syndical CFTC.  

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