En direct
A suivre

Remaniement : secrétaires d'État et ministres délégués, quand la suite du gouvernement sera-t-elle dévoilée ?

La nomination d’au maximum 15 ministres conduits par Gabriel Attal se prépare [© Ludovic Marin/Pool via REUTERS]

Un conseiller de l’exécutif a révélé à l’AFP ce dimanche qu’un nouveau «pack» de ministres pour compléter le gouvernement pourrait être très bientôt annoncé.

Les nominations de la deuxième partie du gouvernement pourraient être annoncées en début de semaine, ce «lundi ou mardi», par un communiqué de presse, selon un conseiller de l’exécutif à l'AFP ce dimanche. Ce dernier a notamment qualifié de «rumeurs» l’hypothèse d’intégrer de nouvelles recrues à droite ou encore le chef du MoDem François Bayrou, qui est dans l’attente d’une décision judiciaire lundi 5 février aux lourds enjeux politiques.

L’exécutif prépare la nomination d’au maximum 15 ministres délégués et secrétaires d’État pour compléter les 14 ministres déjà en exercice, conduits par le Premier ministre. Selon un cadre de la majorité, le gouvernement ne dépassera pas plus de 30 personnes car Emmanuel Macron apprécie de n’avoir que «cinq ou six numéros de téléphone des ministères régaliens» à portée de main. 

Le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Christophe Béchu, a défendu ce dimanche les bienfaits d’une équipe gouvernementale «resserrée», qui permet «d’être plus agile» dans les réponses à apporter, notamment en ce qui concerne la colère du monde agricole

Les ministres délégués attendus «avec impatience»

Le remaniement vise à suppléer les ministres qui ont des portefeuilles très larges, comme Catherine Vautrin en charge du Travail, de la Santé et des Solidarités, ou encore Christophe Béchu, le ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, qui a aussi sous sa coupe le Logement et les Transports. 

«Les ministres qui ont une liste d’attributions longue comme le bras ne peuvent gérer que les priorités, donc on attend avec impatience» les ministres délégués, a révélé un député de la majorité à l’AFP, regrettant ne plus avoir d’interlocuteur sur ses sujets, malgré sa volonté d’«avancer». 

À Bercy, les quatre sortants Roland Lescure, le ministre de l’Industrie, Jean-Noël Barrot, en charge du Numérique, Olivia Grégoire, la ministre des PME et Thomas Cazenage, en charge du Budget, sont confiants dans leur maintien, selon des sources ministérielles. Leur ministre de tutelle, Bruno Le Maire, a plaidé pour «la stabilité». 

Bras de fer entre les enseignants et leur ministre 

Le maintien d’Amélie Oudéa-Castéra, la ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports à son poste interroge au sommet de l’État. Confrontée à de régulières polémiques depuis sa nomination le 11 janvier dernier, la ministre «a la confiance» d’Emmanuel Macron et de Gabriel Attal, a garanti ce dimanche la ministre chargée des Relations avec le Parlement, Marie Lebec.

Au Parlement, «la grande majorité des députés [Renaissance] ont lâché [Amélie Oudéa-Castéra] et pensent que c’est fini», a rapporté un élu du parti présidentiel. 

Du côté de l’opposition, de nombreuses voix appellent à sa démission. Le député écologiste Benjamin Lucas a expliqué que son départ serait «un premier signal d’apaisement». Selon lui, la ministre de l’Éducation nationale «ne croit pas dans l’école publique» et «a fait le choix du séparatisme» en plaçant ses enfants dans l’établissement privé Stanislas. «C’est comme si on avait nommé au ministère de la Santé un antivax», a comparé Benjamin Lucas. 

Coup dur pour la ministre : la mobilisation des enseignants ne faiblit pas. Les syndicats Snes-FSU, CGT et SUD ont appelé à une nouvelle grève dans l’éducation mardi 6 février prochain, après une première journée d’action jeudi 1er février. Autre revers pour Amélie Oudéa-Castéra, le recteur de Paris Christophe Kerrero, un des plus hauts cadres de l’Éducation nationale, a démissionné vendredi 2 février. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités