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Education nationale : les enseignants à nouveau dans la rue ce mardi pour une 2e journée de grève

Jeudi dernier, 47% des enseignants étaient en grève dans les collèges et lycées. [DIMITAR DILKOFF / AFP]

Ce mardi, pour la deuxième fois en moins d’une semaine, les enseignants vont se mettre en grève après l’appel de trois syndicats. Comme jeudi dernier, ils souhaitent défendre leur salaire mais aussi dénoncer la politique éducative au collège.

Une nouvelle semaine décisive pour Amélie Oudéa-Castéra ? Déjà dans la polémique avec ses propos relançant le débat sur l’école publique en France, la nouvelle ministre de l’Education va devoir gérer la colère des enseignants, qui défendent leur salaire et s’opposent à la politique éducative du collège.

Ce mardi, quelques jours après une première journée de grève, les enseignants se mobilisent une nouvelle fois et répondent à l’appel des syndicats Snes-FSU, CGT et SUD. Jeudi dernier déjà, ils sont descendus dans la rue pour exprimer leurs inquiétudes concernant l’Education nationale. Lors de la première journée de grève, un enseignant sur cinq était mobilisé, selon le Snes-FSU.

Après la grève «réussie de jeudi», le Snes-FSU «appelle à poursuivre et à amplifier l'action pour nos salaires et contre le choc des savoirs» avec une nouvelle grève mardi, dans un message sur X (ex-Twitter).

Le «choc des savoirs» dans le viseur

Concrètement, d’où vient la colère du corps enseignant ? Plusieurs mesures lancées par Gabriel Attal, ancien ministre de l’Education, ont soulevé l’inquiétude des professeurs. Notamment l’application du «choc des savoirs» qui irrite particulièrement les syndicats. Ces derniers pointent du doigt les groupes de niveau en français et en mathématiques pour les élèves de 6e et 5e.

De plus, dans son discours de politique générale, le Premier ministre Gabriel Attal souhaite également la généralisation du Service national universel (SNU) pour la rentrée 2026. A la mi-janvier, Emmanuel Macron avait annoncé que le gouvernement irait vers une généralisation du SNU en classe de seconde. Cette mesure, comme la mise en place d’une tenue unique, est vivement critiquée par les syndicats.

Dans son communiqué, la CGT Educ’action «déplore également la vision passéiste de l'école, illustrée par la volonté de mettre en place la tenue unique et la généralisation du SNU».

Amélie Oudéa-Castéra, une mission à haut risque

Même s’il a été nommé Premier ministre, Gabriel Attal entend amener «la cause de l’école» à Matignon. En attendant, c’est bien Amélie Oudéa-Castéra qui reprend les rênes du ministère de l’Education nationale. A ce poste, la nouvelle ministre récupère les dossiers chauds lancés par l’actuel Premier ministre.

Et, quelques jours après sa nomination, Amélie Oudéa-Castéra a relancé malgré elle le débat sur l’école publique. Cette dernière avait évoqué les «paquets d’heures pas sérieusement remplacées» dans le public. Jeudi dernier, les enseignants ont donc voulu défendre l’école publique, en plus des autres revendications.

Mardi, alors que les résultats de l’enquête sur le harcèlement scolaire doivent être dévoilés par le ministère, Amélie Oudéa-Castéra sera donc dans le viseur des enseignants. La ministre de l’Education doit s’exprimer dans la semaine sur cette question de harcèlement scolaire et devrait, de toute évidence, faire des annonces en réponse à cette mobilisation des enseignants.

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