Elue dans la 9e circonscription de l’Essonne sous l'étiquette Renaissance, l'ancienne juppéiste, Marie Guévenoux, 47 ans, est nommée ministre déléguée aux Outre-mer.
Députée Renaissance de l'Essonne depuis 2017, Marie Guévenoux fait son entrée au gouvernement à l'occasion de ce remaniement. Elle est nommée ministre déléguée des Outre-mer, succédant ainsi à Philippe Vigier.
Fille d’antiquaire née à Amiens, Marie Guévenoux a d'abord été engagée dans le syndicalisme étudiant, en tant que membre de l'Uni dès l’âge de 17 ans. Sa carrière politique a réellement commencé en 2002, aux côtés d’Alain Madelin. Elle était membre de son mouvement, Démocratie libérale, et a fait partie de l’équipe de campagne avant d'être engagée comme assistante parlementaire.
Quand Démocratie Libérale a fusionné avec l'UMP, Marie Guévenoux a rencontré Alain Juppé qui lui a confié la direction des 13.000 «JUMP» (jeunes populaires UMP), de 2003 à 2005. Elle est ensuite passé par plusieurs cabinets ministériels, auprès de Jean-Louis Borloo ou Xavier Darcos entre autres, et a travaillé au service de nombreux dirigeants de la droite et du centre à l’Assemblée nationale.
En 2016, pendant la primaire présidentielle des Républicains, Marie Guévenoux faisait partie de l'équipe de campagne d'Alain Juppé, notamment en tant que responsable des levées de fonds. La défaite digérée, elle a par la suite endossé le rôle de directrice administrative et financière de la campagne présidentielle de François Fillon.
Elle s'est par la suite mise en retrait de la campagne, avec une dizaine d’autres permanents, lorsque ce dernier a été mis en examen pour des soupçons d'emplois fictifs concernant son épouse, Pénélope Fillon.
Marie Guévenoux a toutefois continué à être rémunérée jusqu’au second tour de la présidentielle, suite à un accord avec Les Républicains. «J’ai eu un conflit avec mon employeur pour des raisons évidentes. J’ai demandé à être affectée à une autre mission chez LR. Ils ont refusé et m’ont proposé, comme aux autres salariés concernés, une solution transactionnelle, qu’à ma connaissance nous avons tous acceptée», avait-elle expliqué par la suite à Marianne.
Une première questeure de l'Assemblée
Proche d'Edouard Philippe, qu'elle a connu lorsqu'il était directeur général de l'UMP, Marie Guévenoux a été investie aux élections législatives de 2017 dans la 9e circonscription de l'Essonne par La République en marche (LREM). Elle a été élue au second tour avec 57,91% des votes, face à Véronique Carantois, candidate LR-UDI (42,04%).
A droite du groupe LREM, elle a notamment soutenu le projet de loi pour une immigration maîtrisée, un droit d'asile effectif et une intégration réussie, contesté par d'autre membres du groupe et porté à l'époque par Gérard Collomb. Elle a intégré le bureau exécutif du parti en 2017, en est devenue la trésorière en 2019 puis la déléguée générale adjointe en 2020.
Marie Guévenoux a été réélue députée de la 9e circonscription de l'Essonne en 2022, avec 51,27% des voix, face à Nadia Beletreche, candidate Europe écologie-Les Verts investie par la Nupes. En juin de la même année, elle a été nommée première questeure de l'Assemblée, l'un des postes stratégiques du palais Bourbon. Toujours membre du bureau exécutif de Renaissance, elle a accédé au poste de présidente du parti en Essonne en janvier 2023.