En déplacement à Mayotte, Gérald Darmanin a annoncé « l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République». Sur X, le président des Républicains Eric Ciotti a réagi à cette annonce, en déclarant : «Ce qui se passe à Mayotte risque de toucher demain la France métropolitaine. Partout sur le territoire national nous devons supprimer le droit du sol !».
Ce qui se passe à Mayotte risque de toucher demain la France métropolitaine.
Partout sur le territoire national nous devons supprimer le droit du sol !
— Eric Ciotti (@ECiotti) February 11, 2024
La députée européenne insoumise, Manon Aubry, a déploré sur X une «victoire idéologique» pour l'extrême droite tout en dénonçant une attaque de la «Macronie» sur «la conception même de la nationalité, fondement de la République».
Le parti Europe Ecologie-Les Verts s'est montré très hostile sur les réseaux sociaux à la suppression du droit du sol à Mayotte annoncée par Gérald Darmanin.
Le député écologiste et membre de la Nupes, Benjamin Lucas, a accusé le gouvernement et Emmanuel Macron d'être un «accélérateur du lepénisme». «Déjà, l’extrême-droite s’engouffre dans la brèche constitutionnelle ouverte par l’annonce de Monsieur Darmanin de mettre fin au droit du sol à Mayotte et réclame la généralisation de cette rupture historique sur tout le territoire national», s'est-il inquiété sur X.
Déjà l’extrême-droite s’engouffre dans la brèche constitutionnelle ouverte par l’annonce de Monsieur Darmanin de mettre fin au droit du sol à Mayotte et réclame la généralisation de cette rupture historique sur tout le territoire national.
Macron, accélérateur a lepénisme.
— Benjamin LUCAS (@Benjam1Lucas) February 11, 2024
Le mouvement de la jeunesse de l'écologie politique, Jeunes Ecologistes, a dénoncé cette décision. «Encore une fois, Mayotte sert de laboratoire aux politiques d’extrême droite du gouvernement. Sous couvert d’exception, ils ouvrent une brèche constitutionnelle qui permettrait d’appliquer plus largement des propositions meurtrières et racistes à l’avenir», ont-il déclaré sur X.
Député Les Républicains de Mayotte et fervent partisan de la fin du droit du sol dans ce département d'Outre-mer, Mansour Kamardine a salué les «annonces fortes» de Gérald Darmanin ce dimanche matin.
L'élu mahorais a demandé à ce que cette suppression du droit du sol à Mayotte fasse l'objet d'une inscription dans le projet de loi constitutionnelle sur la Nouvelle-Calédonie. Son examen est prévu par le Parlement au début du mois prochain.
L'annonce de Gérald Darmanin sur la fin du droit du sol à Mayotte a provoqué une réaction très positive à droite du spectre politique français. Sur X, le chef de file des Républicains, Eric Ciotti, s'est montré soulagé par cette décision.
Monsieur Darmanin vient d’annoncer la fin du droit du sol à Mayotte. ENFIN !
Sur l’île, 50 % des habitants sont des étrangers.
Notre proposition de loi constitutionnelle le prévoit depuis 1 an.
Merci à @Kamardine_M, son travail pour les Mahorais a payé !
— Eric Ciotti (@ECiotti) February 11, 2024
«Monsieur Darmanin vient d’annoncer la fin du droit du sol à Mayotte. ENFIN ! Sur l’île, 50% des habitants sont des étrangers. Notre proposition de loi constitutionnelle le prévoit depuis un an» a-t-il déclaré.
À l'extrême droite, Gilbert Collard, vice-président de Reconquête a estimé qu'il ne s'agisait «que d'un début» et qu'il fallait «appliquer cette décision de salut public à toute la France !»
De son côté, le député du Rassemblement national, Kevin Mauvieux, a déclaré : «C’est ce qu’a toujours proposé Marine Le Pen ! Un temps énorme a été perdu, la situation de nos compatriotes à Mayotte est devenue invivable. Vivement 2027, qu’on cesse de perdre autant de temps dans des sujets si graves et importants.»
"Nous allons prendre une décision radicale, qui est l'inscription de la fin du droit du sol à Mayotte dans une révision constitutionnelle que choisira le président de la République", a déclaré le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin à son arrivée sur l'île.
L'archipel est paralysé depuis trois semaines par des barrages routiers installés par des "collectifs citoyens" pour protester contre l'insécurité et l'immigration incontrôlée.