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Fraude aux faux emplacements de food-truck : attention, cette escroquerie se répand en vue des JO 2024

Au total, une quinzaine de plaintes ont été déposées en région parisienne et au moins deux suspects, dont un Espagnol, ont été récemment interpellés. [ZAKARIA ABDELKAFI / AFP]

À six mois des Jeux olympiques de Paris 2024, la police judiciaire alerte sur une fraude aux faux emplacements de food-truck. Des commerçants ont déjà été victimes et ont versé des acomptes aux escrocs.

Les arnaques se multiplient à l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024. Ce lundi 12 février, la police judiciaire alerte sur plusieurs démarches malveillantes visant les artisans de bouche. Selon elle, plusieurs commerçants et restaurateurs ont été récemment victimes d’escrocs. Ces derniers leur ont fait miroiter de faux emplacements de stands de vente ou de food-truck sur les sites des Jeux en échange de plusieurs milliers d’euros d’acompte.

«On a commencé à détecter ces escroqueries fin 2023 et ça monte en puissance sur tout le territoire», explique à l'AFP Magali Caillat, la sous-directrice de la lutte contre la criminalité financière (SDLCF). Si les premiers signalements ont eu lieu en région parisienne, d’autres faits sont remontés la semaine dernière à Marseille et Nantes.

Jusqu’à 7.000 euros d’acompte

Concrètement, quelle est la démarche des escrocs ? Pour ce faire, ils contactent les artisans de ce secteur en leur envoyant, par courrier ou mail, «des brochures ou plaquettes» imitant avec précision «les supports de publicité ou de communication du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques» (Cojop), souligne la commissaire. Par la suite, les victimes sont invitées à verser un acompte, compris «entre 5.000 et 7.000 euros en moyenne», afin de réserver un emplacement.

Pour éviter de se faire avoir, il est important de savoir que l’organisateur (Cojop) ne démarche pas les professionnels pour la location de stands. Si les candidats veulent dégoter un emplacement lors des Jeux, ils doivent répondre aux appels d’offres publiés sur le portail «Maximilien». Celui-ci a été créé pour faciliter l’accès des TPE/PME aux marchés publics liés aux JO de Paris 2024. Par ailleurs, «aucun acompte n'est prévu, la facturation s'effectue sous la forme d'une redevance basée sur le chiffre d'affaires à l'issue de l'exploitation», rappelle Magali Caillat.

Pour ne pas tomber dans la panneau, il est possible de vérifier l’adresse mail, comme l’explique la commissaire. Dans plusieurs cas, les noms de domaines utilisés par les escrocs se terminaient par @france-paris2024.org et non pas l’officiel @paris2024.org.

«Communauté délinquante»

Selon Magali Caillat, plusieurs enquêtes ont été ouvertes et les premières interpellations ont déjà eu lieu, sans donner plus de précisions. «Paris 2024 et On Location (prestataire officiel d'hospitalité des JO, ndlr) ont déposé des plaintes pénales auprès des autorités compétentes», indique le Cojop sur son site. Au total, une quinzaine de plaintes ont été déposées en région parisienne et au moins deux suspects, dont un Espagnol, ont été récemment interpellés, a indiqué à l’AFP une source proche de l’enquête.

«Il y a de fortes chances» que les commanditaires soient «en grande partie issus de la même communauté délinquante», d'origine franco-israélienne, qui pratique l'arnaque aux «faux ordres de virement», ajoute la commissaire. Les commerçants peuvent, en cas de suspicion d’arnaque, contacter les organisateurs des Jeux sur l’adresse mail [email protected]. «Plusieurs dizaines de signalements ont déjà été envoyés», indique Magali Caillat.

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