«Plus d'un élève par classe, en moyenne, subit du harcèlement», a déclaré, ce lundi 12 février, Nicole Belloubet. La nouvelle ministre de l'Education nationale a présenté à Reims (Marne) les résultats de la première enquête dédiée au harcèlement scolaire.
Un chiffre édifiant. Plus d'un élève par classe est, en moyenne, victime de harcèlement scolaire selon les résultats d'une grande enquête nationale révélés par la ministre de l'Education nationale Nicole Belloubet, ce lundi 12 février.
L'enquête menée en novembre 2023 dans le sillage d'un plan interministériel contre le harcèlement scolaire, a démontré que 5% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 4% des lycéens sont considérés comme victimes de harcèlement, a précisé la nouvelle ministre lors de son premier déplacement dans un collège de Reims (Marne).
«C'est un véritable fléau qu'il nous faut absolument réguler», a déclaré Nicole Belloubet lors d’une conférence de presse.
Selon elle, «un élève ne doit pas venir dans son établissement scolaire la peur au ventre, mais au contraire le sourire aux lèvres».
Une enquête désormais menée chaque année
«En milieu scolaire, le harcèlement est le fait, pour un élève ou un groupe d’élèves, de faire subir de manière répétée à un camarade des propos ou des comportements négatifs voire violents», peut-on lire dans l’enquête du service statistique de l'Education nationale, qui a exploité un échantillon représentatif de 17.000 questionnaires soumis à un total de 7,5 millions d'élèves, du CE2 à la terminale.
Ainsi, les conclusions de l'étude ont révélé qu'une part non-négligeable des élèves doit faire l’objet d’une vigilance accrue face au risque de harcèlement, soit 19% des écoliers du CE2 au CM2, 6% des collégiens et 5% des lycéens.
Sitôt les chiffres rendus publics, le Premier ministre Gabriel Attal s'est empressé de les commenter sur son compte X (anciennement Twitter). Le chef du gouvernement a, par ailleurs, précisé qu'une «attention particulière sera portée sur les écoles primaires», où un apprentissage du respect de l'autre et de la différence pourra être enseigné.
En novembre dernier, j’ai décidé d’adresser à près de 8 millions d'élèves, du CE2 à la terminale, une enquête inédite sur le harcèlement scolaire.
Les résultats, communiqués aujourd’hui par la nouvelle ministre @NBelloubet, sont édifiants : un élève par classe, en moyenne, est…— Gabriel Attal (@GabrielAttal) February 12, 2024
Des actions également annoncées par la nouvelle ministre de l’Education, qui a expliqué que cette vaste enquête allait désormais être menée chaque année sous la forme d'un «baromètre annuel du harcèlement en milieu scolaire», destiné à suivre l'évolution de ce phénomène.
Nicole Belloubet a précisé qu’en cas de découverte d'une situation à risques via le questionnaire, «une nouvelle auto-évaluation individuelle au cours de laquelle l’anonymat sera levé, avec l’accord des parents» sera décidée.
Fin septembre, le gouvernement avait dévoilé un plan interministériel de lutte contre le harcèlement scolaire, promettant une «mobilisation générale» contre ce «phénomène massif».
