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Mort de Nahel : ce que l'on sait de l'«influenceur» condamné à du sursis pour avoir incité aux émeutes à Brest

En plus de son sursis, le mis en cause devra effectuer 240 heures de travaux d’intérêt général. [FRED TANNEAU / AFP]

Un jeune homme a été condamné lundi 19 février à douze mois de prison avec sursis probatoire pour avoir incité à des émeutes à Brest en juin 2023, après la mort de Nahel. Âgé de 20 ans, il était inconnu des services de police jusqu’à cette affaire.

Présenté comme un «influenceur» TikTok, un jeune homme de 20 ans a été condamné lundi 19 février à douze mois de prison avec sursis probatoire pour avoir incité aux émeutes en juin dernier à Brest, après la mort de Nahel, tué par un policier.

En plus de son sursis, le mis en cause devra effectuer 240 heures de travaux d’intérêt général.

De nationalité centrafricaine et ayant fui son pays en pleine guerre civile à l’âge de 9 ans, le prévenu qui possède un compte TikTok à près de 53.000 abonnés, était jusque-là inconnu des services de police et était dans l'attente d'un titre de séjour pour pouvoir travailler.

Créée pendant le confinement, son activité sur le réseau social lui rapporte environ 200 euros par mois.

«Quelqu'un de tranquille qui s'est fait emporter» 

Tout a basculé pour lui durant les révoltes urbaines ayant suivi la mort de Nahel, tué par un policier le 27 juin dernier. Le jeune homme est accusé par la police d’avoir coordonné via la boucle télégram «Emeutes Brest» les manifestations qui ont eu lieu dans la commune bretonne. 

«Appel à tous les frères. Ce soir, on se rassemble tous. On va faire du sale à tous ces fils de putes de keufs», avait-il lancé, cagoulé et portant des lunettes de soleil, sur des vidéos postées sur Snapchat et Telegram, le 29 juin 2023.

«Les vidéos, je les ai faites parce qu'on m'a demandé de les faire», se défend à la barre ce jeune homme grand et mince, qui se définit comme «créateur de contenu» («On ne dit plus influenceur», a-t-il précisé,au président du tribunal). 

Le prévenu a indiqué avoir proposé ses services pendant les révoltes pour qu’il y ait des affrontements au mortier avec la police, mais «sans pillage», s’était-il défendu en garde à vue : «Les mortiers, c'était une incantation à la justice pour se faire entendre», a-t-il expliqué à la barre, évoquant «les jeunes des quartiers» tués par des «bavures policières».

Le jeune homme a pourtant été identifié plus tard sur des images de vidéosurveillance, entrant dans un supermarché dévalisé lors d’une nuit de violences.

Son avocat décrit un jeune homme qui n’est «pas un délinquant», mais plutôt «quelqu'un de tranquille qui s'est fait emporter voire manipuler».

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