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Salon de l'agriculture : la FNSEA refuse de participer au grand débat avec Emmanuel Macron et les Soulèvements de la Terre

La Coordination Rurale et la FNSEA ont exprimé leur refus de participer au grand débat proposé par Emmanuel Macron au Salon de l'agriculture ce samedi, avec des agriculteurs et le collectif des Soulèvements de la Terre.

Le monde agricole est en ébullition, malgré la tentative d’Emmanuel Macron d’apaiser les tensions. Ce jeudi 22 février, Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA, et Christian Convers, le secrétaire général de la Coordination Rurale, ont annoncé qu’ils n’assisteront pas au grand débat avec le chef de l’État samedi 24 février au Salon de l’agriculture. Les représentants ont dénoncé la présence des Soulèvements de la Terre, un groupe d’activistes que l’exécutif avait tenté de dissoudre. 

«L’invitation par le [président de la République] au [Salon de l’agriculture] d’un groupuscule dont la dissolution a été demandée par son propre gouvernement est une provocation inacceptable pour les agriculteurs», a dénoncé Arnaud Rousseau sur X ce jeudi, après l’annonce d’Emmanuel Macron. La présence de l’association environnementale des Soulèvements de la Terre promet «une mascarade», selon lui. 

Même rengaine pour Christian Convers, qui a assuré ce jeudi sur CNews que «les responsables» n’iront pas au débat au cours duquel des agriculteurs, des patrons de l’industrie agroalimentaire de la grande distribution, mais aussi des ONG tenteront d’«esquisser l’avenir» de la filière. 

«Quand on a le ministre de l’Intérieur qui voulait dissoudre ce mouvement et qu’on veut nous faire débattre avec ces gens-là, je crois que l’affaire est conclue. Nous, les responsables, on n’ira pas», a garanti le secrétaire général de la Coordination Rurale. 

Les Soulèvements de la Terre au cœur des tensions

En juin dernier, le ministre de l’Intérieur avait demandé la dissolution du collectif controversé, après les violences lors de la manifestation contre les «mégabassines» de Sainte-Soline (Deux-Sèvres), en mars 2023. 

Face à l’Assemblée nationale, Gérald Darmanin accusait le collectif de «violences répétées, d’attaques contre les forces de l’ordre, d’appels à l’insurrection» lors des protestations dans les Deux-Sèvres. Cependant, le Conseil d’État annulait la dissolution du collectif en novembre 2023, estimant «qu’aucune provocation à la violence contre les personnes ne peut être imputée aux Soulèvements de la Terre». 

Le grand débat «ouvert» et «sans filtre», qui se tiendra au Salon de l’agriculture devrait, selon l’Élysée ce jeudi, s’intéresser à tous les enjeux liés à l’agriculture, de la question des revenus à l’Europe, en passant par la transition du modèle agricole à la lumière des grands enjeux climatiques. 

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