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Mayotte : plus de 300 Africains envoyés dans l’Hexagone ce lundi

Le camp de migrants, installé à proximité immédiate du stade de Cavani, est considéré comme une «source de tensions». [JULIEN DE ROSA / AFP]

À l’heure où les autorités mahoraises ont procédé à une opération d’ampleur de démantèlement du camp installé à proximité immédiate du stade de Cavani, 308 personnes vont être renvoyées de Mayotte vers la métropole ce lundi 26 février au soir.

Une opération qui vise à «répondre aux préoccupations du territoire». Ce dimanche 25 février, les services d’Etat ont procédé à une opération d’ampleur de démantèlement du camp de migrants installé à proximité immédiate du stade de Cavani. Considéré comme une «source de tensions» sur l’île de Mayotte, ce camp abrite en effet des centaines de demandeurs d’asile africains à Mamoudzou.

La mobilisation, qui s’est poursuivie ce lundi 26 février, a permis le renvoi de 308 Africains de cette île française de l'océan indien vers l’Hexagone. Ces centaines de personnes doivent gagner le territoire national cette nuit à bord d’un avion ayant pour destination Roissy-Charles-de-Gaulle. Pour l’heure, aucune information n’a été donnée quant à leur statut administratif ou à leur pays d’origine.

La question se pose également sur la prise en charge qui leur sera dédiée lors de leur arrivée sur le sol français. Car selon Le Parisien, parmi ces 308 individus, 195 devraient rejoindre le château de Thiverval-Grignon, en Yvelines, le domaine abritant un centre d’accueil spécialement dédié.

Ces individus devraient être encadrés par des bénévoles de La Croix-Rouge et accueillis par des travailleurs sociaux d’Emmaüs. Il s’agirait principalement de femmes seules et de familles. Ils devraient rester au domaine au moins jusqu’à la mi-mars, selon nos confrères.

410 autres personnes identifiées

De plus, à l’heure où l’opération se poursuit à Mayotte, les autorités mahoraises ont indiqué que 410 autres individus ont pu être identifiés. «Au regard de leur statut administratif ils seront pris en charge hors de Mayotte ou éloignés vers leur pays d’origine», a écrit la préfecture dans un communiqué.

Plus grande enceinte sportive de l'île, le stade de Cavani abrite plusieurs centaines de migrants africains, souvent Somaliens et Congolais, selon l’AFP.

Depuis plusieurs semaines, de nombreux collectifs réunis sous la bannière des «forces vives» réclament leur expulsion, bloquant les principaux axes routiers de l'île pour protester contre l'insécurité et l'immigration dans ce territoire de l'océan Indien.

Dans son communiqué, le préfet de Mayotte François-Xavier Bieuville a réaffirmé «la mobilisation de l’État afin de mener à son terme cette opération» de démantèlement du stade de Cavani, «dans les meilleurs délais», déplorant «le maintien de barrages sur les axes de circulation du territoire qui sont aujourd’hui le principal obstacle à l’accélération du démantèlement du camp et qui continuent à asphyxier la vie économique, sociale, sanitaire et sécuritaire de Mayotte».

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