En direct
A suivre

Sondage : 57% des Français estiment qu’il faut revenir sur l’interdiction de cumul des mandats

Selon un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le JDD, publié ce jeudi 7 mars, 57% des Français estiment qu’il faut revenir sur l’interdiction de cumul des mandats.

Un retour de la «double casquette» politique plébiscité. Un sondage de l’institut CSA pour CNEWS, Europe 1 et le Journal Du Dimanche (JDD) révèle, ce jeudi 7 mars, que 57% des Français sont favorables à ce que l’on revienne sur l’interdiction de cumul des mandats, c'est-à-dire le fait d'interdire aux députés et sénateurs d'occuper également une fonction exécutive locale, comme maire par exemple. 

Pour rappel, avant 2014, il était possible d’être parlementaire et maire d’une commune ou président d’un conseil régional. Pratique assez courante, une réforme a depuis introduit un certain nombre d’interdictions de cumul, notamment entre le mandat de parlementaire et celui d’un exécutif local.

sondage_703-taille640_65e8ec5d73b29.jpg

Dans le détail, 58% des hommes et 56% des femmes sont pour revoir l’interdiction du cumul des mandats. En ce qui concerne l’âge des personnes sondées, les 65 ans et plus sont les plus favorables à un retour de la double-fonction politique (62%), devant les 50 ans et plus (60%) et ceux âgés entre 25 à 34 ans (57%). A contrario, 52% des Français âgés de 18 à 24 ans sont contre cette idée.

Du côté des catégories socioprofessionnelles, si les CSP-, qui représentent les catégories les moins privilégiées, et les inactifs sont pour que l'on revienne sur l’interdiction du cumul des mandats, avec respectivement 62% et 59% d’approbation, les CSP+, elles, sont plus divisées. En effet, 50% de ceux qui appartiennent à cette catégorie sont contre cette proposition, tandis que 1% ne se prononcent pas.

L’Île-de-France se différencie du reste des territoires

Alors que l'idée d'un retour au cumul des mandats est approuvée par 59% des Français résidant en province, les personnes sondées en Île-de-France y sont, elles, plus opposées. Ainsi, 49% de ces dernières ont répondu favorablement à la question posée par l’institut CSA.

Concernant les personnes habitant dans les territoires, dans le détail, 61% des Français résidant en commune rurale sont favorables à une révision de cette interdiction du cumul des mandats. Un avis également largement représenté du côté des habitants de villes recensant entre 20.000 et 99.999 habitants (62%) et celles de plus de 100.000 habitants (57%).

0sondagemandat1-taille640_65e86622104a5.jpg

Les sondés proches du centre disent «NON»

Si l’on se concentre sur l’opinion politique du panel interrogé, le retour - ou du moins une révision - du cumul des mandats est soutenu à gauche (55%). Les sympathisants d’Europe Ecologie-Les Verts sont les plus enthousiastes (64%), devant ceux de La France insoumise (56%) et du Parti socialiste (51%), plus divisés.

L'idée est également plébiscitée à droite. En effet, les personnes proches des idées des Républicains ont répondu «oui» à hauteur de 66%, deux points de moins que ceux du Rassemblement national (68%).

Du côté de la majorité, 46% des électeurs de Renaissance sont pour la révision de cette interdiction, contre 54%.

0sondagemandat2-taille640_65e8669a29939.jpg

Un résultat qui intervient alors que le groupe Horizons à l’Assemblée nationale, allié de la majorité a déposé un texte visant à «assouplir» l’interdiction du cumul des mandats.

S’il n’est pas question de détricoter la loi de 2014, la proposition de loi cherche à permettre de cumuler un mandat d'adjoint au maire ou de vice-président de Conseil départemental avec un mandat de sénateur ou de député, tout en interdisant de devenir directement maire ou président de Conseil.

D’autres voix dissonantes émergent par ailleurs du côté de la majorité. Le 24 novembre dernier sur CNEWS, Karl Olive, député Renaissance des Yvelines, reconnaissait vouloir rétablir le cumul des mandats de député-maire ou de sénateur-maire, assurant même qu’Emmanuel Macron était «favorable» à cette éventualité.

*Sondage réalisé par questionnaire auto-administré entre le mardi 5 et le mercredi 6 mars, auprès d’un échantillon représentatif de 1.013 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités