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Saint-Etienne : sept pompiers sommés de se raser la barbe par la justice, s'ils veulent retourner travailler

Selon la mesure disciplinaire, le port de la barbe peut compromettre l'étanchéité des masques de protection et exposer les pompiers aux fumées toxiques en intervention. [PHILIPPE HUGUEN / AFP]

A Saint-Etienne (Loire), sept sapeurs-pompiers professionnels sont suspendus depuis mi-février pour le port de la barbe. Tous doivent impérativement la raser s’ils souhaitent reprendre leurs fonctions, selon une décision de justice annoncée ce vendredi 8 mars.

Une décision de justice partagée ce vendredi 8 mars a invité sept sapeurs-pompiers professionnels de la Loire à raser leur barbe s’ils souhaitent reprendre leurs fonctions. 

Les septs individus sont suspendus de leurs fonctions depuis mi-février, en raison du port de leur barbe. Ils avaient alors déposé une requête en annulation, qui a été rejetée par le tribunal administratif de Lyon dans la soirée du jeudi 7 mars.

Les sept pompiers en poste à Saint-Etienne sont actuellement relevés de leur prise de garde et placés en position de service non-fait, «ce qui leur interdit de travailler et les prive de rémunération», a souligné leur avocate, Me Marie Cochereau.

Le règlement «illégal» selon l'avocate des pompiers

La mesure disciplinaire d’interdire la barbe s'appuie sur une disposition du règlement intérieur du SDIS prise en 2020, selon laquelle le port de la barbe peut compromettre l'étanchéité des masques de protection et exposer les pompiers aux fumées toxiques en intervention.

Mais de son côté, l'avocate des sept hommes a jugé «illégal» le règlement intérieur du service départemental qui méconnaît un arrêté ministériel de 2015 fixant les tenues, uniformes, équipements, insignes et attributs des sapeurs-pompiers.

Selon l'un de ses articles, «dans le cas particulier du port de la barbe ou de la moustache, celles-ci doivent être bien taillées et permettre une efficacité optimale du port des masques de protection», a-t-elle rappelé.

Par conséquent, «aucune donnée scientifique ne fait état de ce que le port de la barbe, de la moustache, du bouc et des favoris aurait une incidence sur le port des masques de protection», a-t-elle soutenu.

Dans sa décision, le juge des référés a estimé notamment que «les circonstances invoquées ne suffisent pas» pour suspendre les mesures prises à l'encontre de ces pompiers.

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