La laïcité est «aujourd'hui plus que jamais menacée» à l'école, a estimé ce mercredi dans un entretien à l'AFP Gabriel Attal, qui promet la mise en place de «cellules d'appui pédagogiques» pour aider les professeurs confrontés à des «résistances, voire des contestations» de leurs enseignements.
Un Premier ministre «inquiet». Après un déplacement ce mercredi à Sciences Po Paris, au lendemain d'une manifestation propalestinienne organisée dans l'enceinte de l'établissement, Gabriel Attal a estimé ce soir que la laïcité est «aujourd'hui plus que jamais menacée» à l'école.
Dans le cadre d'un entretien donné à nos confrères de l'Agence France-Presse, le chef du gouvernement a annoncé le déploiement de «cellules d'appui pédagogiques», afin d'épauler les professeurs confrontés à des «résistances, voire des contestations».
«La laïcité est menacée. Elle l’est probablement aujourd’hui plus que jamais. Elle a ses ennemis, ils sont politiques, religieux. Mais elle a aussi ses défenseurs : nos professeurs, nos fonctionnaires, nos forces de l’ordre», a-t-il ajouté.
Quel dispositif ?
Gabriel Attal a alors détaillé le fonctionnement de ces cellules «d'appui pédagogiques». Il s'agit d'un «contact au rectorat», qui proposera aux professeurs qui abordent «une séquence d'enseignement» sujet à polémique, trois solutions.
La première étant «un accompagnement pédagogique avec des professeurs référents qui peuvent leur donner des conseils pour aborder certaines séquences du programme», mais aussi, pour les enseignants qui en formuleront le besoin, «une présence physique d'un personnel non enseignant au sein de la classe», durant un cours.
Enfin, le dernier levier reste la venue «d'un personnel formé, faisant partie par exemple des équipes académique», au sein de l'établissement où exerce un professeur faisant face à «des résistances, voire des contestations de leurs enseignements», a précisé Gabriel Attal.