Un sondage «secret» commandé par la direction des Républicains en décembre dernier, avant le vote sur la loi immigration, révèle que le Rassemblement national obtiendrait la majorité à l’Assemblée nationale en cas de dissolution, devant le camp présidentiel et la Nupes.
Un résultat qui aurait eu l’effet d’une bombe politique. Selon une information de nos confrères de L’Obs, confirmée par CNEWS, les patrons des Républicains auraient commandé, en décembre 2023, auprès de l’institut de sondage Ipsos, un «sondage secret» émettant l’hypothèse de nouvelles élections législatives, à la suite d’une dissolution de l’Assemblée nationale.
Pour rappel, lors de cette période, le Palais-bourbon étudiait le projet de loi sur l’immigration. Un texte extrêmement clivant, au sein même de la majorité d’Emmanuel Macron, pour qui l’éventualité d’une dissolution faisait partie des scénarios envisagés.
Cette enquête, basée sur les réponses de 4.000 personnes, révèle que le Rassemblement national obtiendrait entre 243 et 305 sièges en cas d’élections législatives anticipées. Un score très proche de la majorité absolue, fixée à 289 sièges. Pour rappel, le groupe présidé par Marine Le Pen compte actuellement 88 élus.
La majorité présidentielle, composée de Renaissance, d’Horizons et du MoDem, gagnerait entre 117 et 165 sièges à l’Assemblée nationale, contre 246 aujourd’hui.
La droite et la gauche en chute libre
Du côté des Républicains, à l’origine de ce sondage, la perte de députés se ferait ressentir. En effet, le groupe présidé par Olivier Marleix conserverait entre 44 à 60 sièges, soit 53 en moyenne, moins que les 62 élus actuels.
A gauche, la Nupes, qui regroupe La France insoumise, les Ecologistes, le Parti communiste et le Parti socialiste, subirait une importante défaite. L’alliance de gauche, fragilisée par certaines divergences, notamment concernant les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, pourrait espérer entre 55 et 79 députés, contre 150 en 2022.