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Moustique tigre : l'insecte détecté en Normandie, dernière région métropolitaine épargnée jusqu'ici

Originaire des forêts tropicales d'Asie du Sud-Est, le moustique tigre est reconnaissable à sa petite taille et ses rayures noires et blanches. [Valery HACHE / AFP]

L'implantation du moustique tigre en Normandie vient d'être confirmée par l'Agence régionale de santé. La région était jusqu'ici la dernière épargnée en France métropolitaine.

Après avoir résisté à l'invasion pendant longtemps, la Normandie a finalement perdu son combat face au moustique tigre. Elle était jusqu'ici la dernière région de France métropolitaine où l'insecte n'était pas installé, mais l'Agence régionale de santé (ARS) vient de confirmer pour la première fois son implantation, en Seine-Maritime notamment.

Dans un communiqué publié le 19 mars, l'ARS a expliqué que ce sont les «actions menées sur la saison 2023 (enquête, prospection, analyses de signalement citoyen, relevé de piège)» qui l'ont amenée à cette conclusion.

Elle précise que «la surveillance de la présence du moustique tigre s'exerce dans les 5 départements de la région, sur une période qui s'étend habituellement de juin à novembre». Cela consiste entre autres à la mise en place de pièges qui sont «relevés et observés à intervalles réguliers», mais aussi à «l'analyse entomologique des déclarations réalisées par les citoyens».

Originaire des forêts tropicales d'Asie du Sud-Est, le moustique tigre, reconnaissable à sa petite taille et ses rayures noires et blanches, est donc désormais présent dans toutes les régions métropolitaines françaises. Cette espèce est connue pour être un vecteur potentiel de virus comme ceux de la dengue, du Zika et du chikungunya.

«A ce jour, aucune transmission locale de maladie liée à ce moustique n'a été constatée en Normandie», a précisé l'Agence régionale de santé. Comme sur l'ensemble du territoire, les cas humains de ces arborivoses y sont étroitement surveillés et font l'objet d'une déclaration obligatoire.

Gare à l'arrivée du printemps

Lorsque de tels cas sont signalés par les professionnels de santé, «des mesures de gestion graduées et adaptées au contexte local» sont mises en oeuvre. Cela concerne notamment la destruction de gîtes larvaires ou «la mise en oeuvre de traitement larvicides voire adulticides si la situation le nécessite».

L'arrivée du printemps implique des conditions météorologiques plus favorables au moustique tigre, aussi l'ARS demande aux habitants de faire leur part dans la lutte contre la prolifération de l'insecte. Il est surtout recommandé de supprimer «tous les endroits ou objets pouvant contenir de l'eau stagnante», dans laquelle ce nuisible se reproduit.

«Si les récipients ne peuvent pas être vidés, l’accès à l’eau doit être supprimé en installant par exemple des moustiquaires sur les cuves d’eau de pluie, du sable dans les coupelles de fleurs, en curant les gouttières ainsi que les regards d’évacuation», écrit l'Agence régionale de santé.

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