Dimanche soir, le Premier ministre Gabriel Attal a décidé de «rehausser» le plan Vigipirate à son niveau le plus élevé en raison de l’attentat survenu à Moscou, en Russie, vendredi dernier. Au total, ce dispositif de sécurité dispose trois niveaux, mais quels sont-ils ?
Un outil primordial dans la lutte contre le terrorisme. Deux jours après l’attaque terroriste qui a frappé Moscou, la France a décidé d’élever le plan Vigipirate à son plus haut niveau, à quelques mois des JO de Paris.
Si la France a fait face à plusieurs reprises à des menaces terroristes, c’est en 1995 que le nom «plan Vigipirate» a fait son apparition. À ce moment-là, le dispositif ne comptait que deux niveaux d’urgence. De 2000 à 2006, le plan est actualisé à plusieurs reprises par le gouvernement, afin de s’adapter à de nouvelles problématiques.
La dernière modification du plan Vigipirate remonte à 2016, après la vague d’attentats qui a frappé la France. Trois niveaux sont alors créés pour mieux s’adapter à une menace terroriste particulièrement élevée. Ces trois niveaux sont représentés dans les espaces publics par trois logos distincts.
À noter que le plan Vigipirate est toujours déclenché par le Premier ministre, après analyse de la menace terroriste par les services de renseignements. Il repose sur trois principes majeurs : évaluer la menace terroriste en France, connaître les vulnérabilités des principales cibles potentielles d’attaque terroriste afin de les réduire et déterminer un dispositif de sécurité répondant au niveau de risque.
Au total, ce dispositif comporte environ 300 mesures, dont des mesures permanentes qui sont appliquées à 13 grands domaines d’activité comme les transports ou la santé. Des mesures complémentaires, qui sont activées en fonction de la menace terroriste, sont également comprises dans le plan.
Le niveau de vigilance
Selon le site du gouvernement dédié au plan Vigipirate, le niveau de vigilance est le premier niveau d’alerte du dispositif. Il correspond «à la posture permanente de sécurité et à la mise en œuvre de 100 mesures toujours actives».
Le niveau de sécurité renforcée – risque d’attentat
Le niveau sécurité renforcée est une réponse adaptée de l’État à une menace terroriste élevée, voire très élevée. Lorsqu’il est déclenché, «plusieurs mesures particulières additionnelles peuvent alors être activées en complément des mesures permanentes de sécurité et selon les domaines concernés par la menace (aéroports, gares, lieux de cultes, etc.)».
Ce deuxième niveau du plan Vigipirate peut s’appliquer à l’ensemble du territoire français. Jusqu’à ce dimanche, la France était classée à ce niveau et ce, depuis janvier dernier.
Le niveau urgence attentat
Dernier niveau du plan Vigipirate, il peut être mis en place «à la suite immédiate d’un attentat ou si un groupe terroriste identifié et non localisé entre en action».
Sa durée est néanmoins limitée et ne doit pas dépasser le temps de la gestion de crise. Ce troisième niveau permet notamment «d’assurer la mobilisation exceptionnelle de moyens, mais aussi de diffuser des informations susceptibles de protéger les citoyens dans une situation de crise».