«La terreur, ça marche, les professeurs sont terrorisés», a estimé, ce jeudi 28 mars sur CNEWS, Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Éducation nationale.
Des professeurs qui ont de plus en plus de mal à exercer leur métier sereinement. Tel a été le constat dressé par Jean-Pierre Obin sur CNEWS ce jeudi 28 mars.
Selon l’ancien inspecteur de l’Éducation nationale, connu pour avoir rédigé un rapport en 2004 sur l'influence grandissante de l'islamisme dans les écoles françaises, «les professeurs sont terrorisés par un ensemble de petites situations».
Regrettant le fait que les enseignants soient aujourd’hui parfois amenés à se censurer, Jean-Pierre Obin a jugé que «consciemment ou inconsciemment, l’histoire de Samuel Paty» était «toujours dans les esprits».
«L’école peut être sauvée»
S’il a décrit une situation alarmante, Jean-Pierre Obin a malgré tout estimé que l’école pouvait «être sauvée», à «condition que l’on ne cherche pas à le faire sur le court terme».
Selon lui, l'institution doit «utiliser cette arme qu’est la formation des enseignants». Ce faisant, Gabriel Attal, Premier ministre, et Nicole Belloubet, ministre de l’Éducation nationale, devront d'après lui «prendre des mesures importantes dans les semaines qui viennent», s’ils veulent que les choses changent.
Jean-Pierre Obin, ancien inspecteur de l’Éducation nationale : «Avant la laïcité, ce qui est menacé, c'est notre liberté. L'école française peut être sauvée, c'est un combat de long terme.» #LaGrandeInterview pic.twitter.com/2eBcpYZWcB
— CNEWS (@CNEWS) March 28, 2024
L’actualité récente a été marquée par la démission «pour des raisons de sécurité» du proviseur du lycée Maurice-Ravel, à Paris, accusé d’avoir violenté une élève de BTS après lui avoir demandé de retirer son voile. Une affaire qui remonte au 28 février dernier.
Ce mercredi, la plainte de la jeune femme a été classée sans suite par le parquet de Paris. Dans la soirée, le Premier ministre Gabriel Attal a déclaré que l'Etat allait porter plainte contre l'étudiante pour «dénonciation calomnieuse».
Invité à réagir, Jean-Pierre Obin a cependant qualifié cette affaire de «victoire pour les islamistes» et «d’épisode peu glorieux pour la République».
