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Hautes-Alpes : prison avec sursis requise contre un maire et son fils, accusés de braconnage

La viande saisie incluait deux bouquetins, une espèce en danger strictement protégée en France, pour laquelle la chasse est interdite. [Philippe HUGUEN / AFP]

Un élu des Hautes-Alpes et son fils ont comparu devant le tribunal correctionnel de Gap jeudi 4 avril pour braconnage. Le verdict est attendu pour le 6 juin.

Des accusations contestées. Jusqu'à 3 ans de prison avec sursis ont été requis contre le maire de Châteauroux-les-Alpes (Hautes-Alpes) et son fils, lors de leur procès ce jeudi à Gap pour des faits présumés de braconnage.

Jean-Marie Barral, âgé de 76 ans, risque une peine de 10 mois de prison avec sursis pour «complicité» et «recel». Son fils âgé de 50 ans s'expose, lui, à 36 mois de réclusion avec sursis pour «chasse en temps prohibé, détention non autorisée d'arme, de transport et de détention illicite et de destruction d'une espèce protégée». 

Des peines complémentaires, telles que «la confiscation des armes, le retrait du permis de chasse, l'interdiction d'en solliciter un autre pendant 5 ans» et celle «de détenir une arme soumise à autorisation» pendant 7 ans pour l'édile et 10 ans pour le quinquagénaire, visé également par une amende de 2.000 euros, ont été requises.

«386 pièces de gibier stockées dans le congélateur»

Le 23 novembre, les deux hommes avaient été placés sous contrôle judiciaire dans le cadre d'une enquête pour des faits de braconnage présumés sur plusieurs années, à la suite de dénonciations anonymes et rumeurs.

Cette affaire avait entraîné une surveillance de l'Office français de la biodiversité (OFB) dès 2020, qui avait permis d'observer début septembre, neuf jours avant l'ouverture de la chasse, le fils du maire utilisant une arme à environ vingt mètres de distance dans une forêt près de la maison familiale, selon le témoignage d'un inspecteur de l'environnement.

Une perquisition, survenue le lendemain de l'observation au domicile du maire, a révélé «386 pièces de gibier stockées dans le congélateur», dont environ un quart «provenait de braconnage», selon les accusations.

La viande saisie incluait deux bouquetins, une espèce en danger strictement protégée en France, pour laquelle la chasse est interdite.

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