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Collégien tué à Viry-Châtillon : Shemseddine a été inhumé ce mardi dans l'Essonne

Les obsèques de l’adolescent de 15 ans mort au lendemain de sa violente agression à Viry-Châtillon (Essonne), ont eu lieu ce mardi 9 avril. Une marche blanche suivra vendredi, soit huit jours après le drame.

Un dernier adieu. Les obsèques de Shemseddine, collégien de 15 ans passé à tabac le 4 avril à Viry-Châtillon, ont eu lieu ce mardi 9 avril en début d'après-midi. Des dizaines de personnes se sont réunies devant la mosquée de la ville voisine de Savigny-sur-Orge pour rendre hommage à l'adolescent.

La famille avait demandé «que son intimité soit respectée lors de ce moment de recueillement» et les forces de l'ordre avaient déployé des barrières pour y veiller. Des draps ont été tendus pour que l'arrivée du cercueil se fasse à l'abri des regards et des caméras.

Après la cérémonie religieue, Shemseddine a été inhumé au cimetière de Morsang-sur-Orge. Au moins une centaine de personnes étaient présentes, rose blanche à la main. Des adolescents, en pleurs, ont assisté à la cérémonie pour dire un dernier adieu à leur camarade.

Le maire de Viry-Châtillon, Jean-Marie Vilain, a indiqué qu'une marche blanche à la mémoire de l'adolescent se déroulera vendredi 12 avril, «très certainement dans les rues du quartier» du collège Les Sablons, où Shemseddine était scolarisé. C'est à proximité de cet établissement que le jeune homme a été passé à tabac par plusieurs individus jeudi 4 avril, en raison d’un conflit impliquant la sœur de deux d’entre eux, selon le parquet d’Évry. 

D'après les premiers éléments de l’enquête et les déclarations des mis en cause, cités par le procureur d'Evry, Grégoire Dulin, deux frères ont appris plusieurs jours avant le drame que leur sœur échangeait des messages avec des personnes de son âge, «sur des sujets relatifs à la sexualité».

«Craignant pour sa réputation et celle de leur famille», les deux frères avaient alors ordonné à plusieurs garçons de ne plus entrer en contact avec leur soeur, avant d’apprendre que la victime, Shemseddine, se vantait de pouvoir encore librement parler avec elle, «n'ayant pas encore eu à subir de pression de leur part», a-t-il ajouté.

Deux mis en cause écroués

L'adolescente, elle aussi âgée de 15 ans, a été mise en examen pour abstention volontaire d'empêcher un crime. Quatre jeunes hommes ont également été mis en examen dans la nuit de dimanche à lundi pour assassinat après la mort de Shemseddine, qui a succombé vendredi 5 avril à ses blessures.

Deux des mis en cause - un majeur de 20 ans et un mineur - ont été écroués, et deux autres mineurs sont en détention provisoire, dans l’attente d’un débat contradictoire mercredi 10 avril, a expliqué Grégoire Dulin dans un communiqué. 

«Un adolescent a le droit de parler avec qui il veut, des sujets qu'il veut, tant que ça respecte les uns et les autres», s’est désolé le procureur. «Un frère ou une sœur aînée» n'a pas à dicter à ses petits frères et sœurs «la conduite à tenir avec [leurs] copains et [leurs] copines», a-t-il conclu.

La mort de Shemseddine est survenue quelques jours seulement après l'agression violente qui a visé Samara, collégienne elle aussi, à Montpellier (Hérault). Face à ces violences entre jeunes, le Premier ministre, Gabriel Attal, a promis des mesures «extrêmement fortes» et «extrêmement claires» pour rétablir «l'ordre» «partout», dans la rue, les classes et les familles.

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