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Jonathann Daval jugé pour dénonciations calomnieuses : le parquet requiert la relaxe, la décision mise en délibéré au 24 mai

La relaxe a été requise ce mercredi en faveur de Jonathann Daval, jugé pour dénonciations calomnieuses envers Grégory Gay, son beau-frère, qu’il avait accusé du meurtre de son épouse Alexia en 2017, avant que la vérité n’éclate. La décision dans cette affaire a été mise en délibéré au 24 mai prochain à 8h30.

Alors qu’il purge une peine de vingt-cinq ans de réclusion pour avoir tué sa femme Alexia en 2017, Jonathann Daval est jugé ce mercredi devant le tribunal correctionnel de Besançon, pour dénonciations calomnieuses. En début d'après-midi, le procureur a requis la relaxe en faveur de l'homme de 40 ans. La décision a été mise en délibéré le 24 mai prochain à 8h30/

Pour mémoire, après avoir avoué le féminicide de son épouse, le tueur s’était rétracté fin juin 2018, à la surprise générale. Il avait affirmé que son beau-frère Grégory Gay (le mari de Stéphanie, la soeur d'Alexia) avait étranglé la victime au domicile des parents, en tentant de la maîtriser lors d'une crise d'hystérie. Jonathann Daval avait même évoqué «un pacte secret» conclu par la famille «pour étouffer l’affaire».

Mais en décembre 2018, il avait reconnu avoir menti, lors d'une confrontation émouvante avec ses accusateurs. 

60.000 euros de dommages et intérêts réclamés

Pour ce mensonge, Jonathann Daval encourt cinq ans de prison, mais sa peine sera inévitablement confondue avec sa condamnation pour meurtre.

Sa belle-famille lui réclame 60.000 euros de dommages et intérêts, dont 30.000 euros pour Grégory Gay, 10.000 euros pour la soeur d'Alexia et 10.000 euros pour chacun des parents de la femme tuée en 2017.

Visé par ces fausses accusations, Grégory Gay avait été traumatisé par ces affirmations mensongères : «C'est une question de principe, son honneur doit être définitivement lavé, peu importe la peine», s’est exprimé son avocat Me Portejoie, à l’AFP.

«Si tu veux qu’on te pardonne, il faut qu’on comprenne»

Lors de la confrontation qui avait rétabli la vérité, l’intervention d’Isabelle Fouillon, mère d’Alexia, avait été décisive : «Si tu veux qu’on te pardonne, il faut qu’on comprenne», l’avait-elle sommé en lui montrant une photo du chat que Jonathann Daval avait avec sa femme.

Il l'avait étranglée dans la nuit du 27 au 28 octobre 2017 chez eux, à Gray-la-Ville (Haute-Saône). Dès le lendemain, il avait transporté son corps dans un bois avant de l’immoler par le feu et avait ensuite lancé une alerte, faisant mine de s’inquiéter que sa femme ne soit pas revenue de son jogging.

Le corps avait été retrouvé deux jours plus tard après des battues citoyennes. Jonathann Daval était alors apparu en veuf éploré aux côtés de ses beux-parents, avant que n'éclate la sordide vérité.

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