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Revolver, bombe lacrymogène, tonfa... Voici les armes susceptibles d'être utilisées par les policiers municipaux

Après l'attaque au couteau perpétrée ce mercredi 10 avril à Bordeaux, le maire de la Ville, Pierre Hurmic, a justifié son choix de ne pas laisser les policiers municipaux porter des armes létales. En France, les agents locaux peuvent user de plusieurs dispositifs, selon les autorisations qui leur sont attribuées.

Armer les forces de l'ordre «n'aurait pas évité le drame», a assuré le maire de Bordeaux (Gironde), Pierre Hurmic, au lendemain de la brutale attaque au couteau qui a causé la mort d'une personne ce mercredi 10 avril. Face à ce drame, des élus ont remis sur la table la problématique de l'armement des agents municipaux.

Alors que certaines communes s'y refusent de façon catégorique, comme à Paris, d'autres ont bien opté pour le port d'une arme létale. C'est le cas à Nice, Marseille ou Lyon, avec plusieurs centaines de policiers municipaux équipés. Mais dans les villes où ce n'est pas le cas, les forces de l'ordre disposent de nombreux outils de défense.

58% des policiers municipaux sont armés en france

À ce sujet, la législation apporte des réponses claires. Pour cela, il faut se référer à l'article R511-12 du Code de la sécurité intérieure, qui détaille la liste des armes susceptibles d'être autorisées.

En premier lieu, cinq types d'armes de catégorie B : «revolver ou calibre 357 magnum utilisant des munitions de calibre 38 Spécial ; armes de poing chambrées pour des munitions de calibre 7,65 mm ou pour un calibre 9x19 (9 mm luger) ; armes à feu d'épaule et armes de poing tirant une ou deux balles ou projectiles non-métalliques ; pistolets à impulsions électriques et générateurs d'aérosols incapacitants ou usant de gaz lacrymogène

Par la suite, un dispositif de catégorie C, en l'occurrence «des armes à feu tirant une ou deux balles ou projectiles non-métalliques, classées dans cette catégorie par arrêté du ministre de la Défense et dont le calibre est au moins égal à 44 mm».

Et enfin, trois armes de catégorie D : «matraques de type 'bâton de défense' ou 'tonfa' (matraque avec poignée latérale perpendiculaire), matraques ou tonfas télescopiques ; générateurs d'aérosols incapacitants ou lacrymogènes et projecteurs hypodermiques».

Le Code de la sécurité intérieure précise que l'ensemble des agents sont également habilités à porter sur eux «des munitions ou des systèmes d'alimentation correspondant aux armes qu'ils sont autorisés à porter».

Selon un document du ministère de l'Intérieur publié en 2021 dans la Gazette des communes, 58% des policiers municipaux sont armés en France. Une statistique qui augmente depuis plusieurs années, puisqu'ils étaient moins de la moitié en 2018.

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