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«Shrinkflation» : des affichettes devront alerter les consommateurs dans les supermarchés

En décembre, 60 millions de consommateurs avait notamment dénoncé les pratiques du distributeur Carrefour, accusé de réduire drastiquement les quantités de ses légumes «premier prix» pour rester sous les 1 euro. [Denis CHARLET / AFP]

Un arrêté visant à signaler la «shrinkflation» dans les supermarchés devrait être publié au Journal officiel dans les prochains jours selon Olivia Grégoire, ministre déléguée au Commerce.

Issu du verbe anglais «shrink», rétrécir, le mot «shrinkflation» désigne le fait de réduire la quantité d'un produit de grande distribution sans changer son prix, ou alors à la hausse. A partir du 1er juillet, le gouvernement compte obliger les supermarchés à signaler cette pratique auprès des consommateurs.

Dans un entretien à Ouest-France paru ce jeudi 18 avril, la ministre déléguée au Commerce, Olivia Grégoire, a expliqué qu'«il y aura une affichette dans le rayon pendant deux mois» sur laquelle il sera écrit : «Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilo, gramme ou litre a augmenté de...».

Un arrêté en ce sens a été «signé le 16 avril». Selon Olivia Grégoire il «devrait être publié» au Journal officiel «dans les jours qui viennent». Le ministère a précisé que les denrées alimentaires en vrac ou préemballées dont la quantité peut varier à la préparation, comme celles au rayon traiteur des supermarchés, ne seront pas concernées par cette mesure.

La responsabilité de l'industriel en question

En décembre, 60 millions de consommateurs avait dénoncé les pratiques du distributeur Carrefour, accusé de réduire drastiquement les quantités de ses légumes «premier prix» pour rester sous les 1 euro.  Le média évoquait par exemple un filet de pommes de terre réduit d'un tiers ou un sachet de salades qui n'en comptait plus que deux au lieu de trois.

En janvier Dominique Schelcher, patron de Système U, le 4e distributeur français, avait pointé la responsabilité de l'industriel qui, lui seul, «sait que son emballage a baissé, que la recette a été remise en cause». Il craignait alors «une perte de temps» pour les équipes en magasin chargées d'installer les affichettes et déclarait : «Si un décret sort, nous le respecterons et l'appliquerons mais nous le regrettons».

Un discours qu'Olivia Grégoire semble avoir entendu puisqu'elle a dit souhaiter faire en sorte qu'à l'avenir, l'obligation incombe aux industriels plutôt qu'aux distributeurs. Elle compte même porter cette mesure au niveau européen, à l'occasion d'une «révision des règles de l’information du consommateur sur les denrées alimentaires en Europe en 2025.»

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