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«Ça va donner des adresses à rallonge» : en Loire-Atlantique l'adressage des communes passe mal auprès des habitants

Les communes de moins de 2.000 habitants ont jusqu'au 1er juin pour alimenter une base nationale des adresses qui permettra de géolocaliser chaque habitation. Une décision qui ne plaît pas à tout le monde. À Loireauxence (Loire-Atlantique), les habitants expriment leur colère face aux changements d'adresse.

Des habitants mécontents. D'ici au 1er juin, toutes les communes de France devront avoir donné un nom à chacune de leurs rues. L'objectif est de constituer une base d'adresses nationales fiable pour les secours, les livraisons de colis ou les opérateurs de télécommunications. Une mission confiée aux conseils municipaux.

La tâche est difficile, surtout lorsqu'il y a eu des regroupements de communes où certaines rues ou places portent le même nom. Et les habitants n'acceptent pas toujours leur nouvelle adresse. Les équipes de CNEWS se sont rendues à Varades (Loire-Atlantique), une ancienne commune entre Nantes et Angers qui a été regroupée avec trois autres communes rurales pour donner la ville de Loireauxence. 

Le Conseil municipal a dû y changer le nom de 400 rues pour éviter les doublons. Les habitants ne s'y retrouvent pas toujours : «Les adresses n'ont rien à voir avec les lieux-dits. Ça va donner des adresses à rallonge qui ne vont rien arranger pour les courriers et les cartes grises», explique Yves, un habitant de Loirauxence.

DES DOUBLONS PROBLéMatiques

La plupart du temps, les habitants tiennent au nom de leur lieu-dit puisque certains y sont nés : «L'historique des noms de villages a été supprimé sur notre route. Il n'y a pas d'histoire et pas de racine», explique Michel, un taxi de Loireauxence, dont le grand-père a vu le jour dans une ferme du coin. 

Ces changements ont entraîné quelques couacs avec des doublons pour certains noms choisis. L'ancien médecin de la commune raconte notamment une anecdote sur le nom donné à une route qui était similaire au nom d'un village situé à quelques kilomètres : «La route n'avait pas de nom et la commune a trouvé bon, il y a quelque mois, de lui donner le nom d'un village qui se trouve sur une autre commune. Si les gens du Conseil municipal ne viennent pas et ne connaissent pas le terrain, je ne sais pas qui peut le connaître mieux qu'eux. En principe, ils doivent savoir que le nom du chemin correspondait à un village qui est à 5 minutes d'ici», explique Jean-Paul Barjot.

Après cette erreur, la municipalité a décidé de retirer les pancartes et de donner un autre nom à cette route. 

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