Le père de Lina, l'adolescente de 15 ans disparue en septembre dernier dans le Bas-Rhin, s'est exprimé pour la première fois.
Une prise de parole importante sept mois jour pour jour après la disparition de Lina.
Dans les colonnes des Dernières Nouvelles d'Alsace ce mardi 23 avril, Olivier Delsarte s'est exprimé pour la première fois au sujet de la disparition de sa fille de 15 ans.
«Le fait de ne pas savoir, ça permet de garder un espoir, de se dire que peut-être elle est séquestrée quelque part et toujours en vie. Je m’accroche à ça», a déclaré le père de Lina, disparue le 23 septembre dernier, après avoir quitté son domicile de Plaine (Bas-Rhin) pour se rendre à la gare de Saint-Blaise-sur-Roche.
Alors qu'un concert solidaire organisé par l'association «Les bonnes étoiles de Lina» s'est tenu le 20 avril dernier à Plaine, Olivier Delsarte confie que son quotidien n'est «pas simple», et que son médecin a refusé par deux deux fois qu'il reprenne son métier de chauffeur routier.
«plus le temps passe, plus l'espoir s'amenuise»
«Plus le temps passe, plus cet espoir s’amenuise. Au fond de moi je me doute bien que...», a ajouté l'homme de 49 ans, sans terminer sa phrase.
Dans la suite de l'entretien, Olivier Delsarte explique sa prise de parole «pour couper court à tout ce qui se dit, les ragots qui vont bon train, comme quoi j’étais pas là pour ma fille».
Il avait ainsi accompagné sa fille porter plainte pour viol à la gendarmerie en 2022. Cette affaire, initialement classée sans suite par le parquet de Saverne, a été reprise par le parquet de Strasbourg, qui a ouvert une information judiciaire en février.
Enfin, Olivier Delsarte a salué le travail des enquêteurs. «Je n’ai aucune critique à faire sur les investigations qui sont faites. Je serais mal placé pour faire une critique. Ils se donnent à fond avec les moyens qu’ils ont. C’est un travail de fourmi», a-t-il conclu.
L'enquête n'a pas connu d'avancée significative depuis la levée de trois gardes à vue il y un mois.