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Manifestations du 1er-Mai : quelques tensions dans les cortèges et une mobilisation bien moins importante que l’année dernière

L’année dernière, en 2023, la mobilisation avait rassemblé près de 800.000 personnes dans toute la France L’année dernière, en 2023, la mobilisation avait rassemblé près de 800.000 personnes dans toute la France [REUTERS/Sarah Meyssonnier]

À l'occasion du 1er-mai, 121.000 personnes ont manifesté partout en France ce mercredi, selon le ministère de l’Intérieur. Si quelques tensions ont éclaté à Paris et dans d’autres villes, la mobilisation a toutefois été bien moins importante que l’année dernière.

Environ 121.000 personnes sont descendues dans les rues ce mercredi à l’occasion des manifestations du 1er-Mai, dont 18.000 à Paris, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. 

Les syndicats font, sans surprise, état d’une mobilisation beaucoup plus importante, avec 210.000 manifestants dans toute la France. Ces chiffres sont bien moins importants que ceux de l’année dernière, mais le contexte est lui aussi bien différent : les syndicats avaient mobilisé de nombreux citoyens en 2023 pour contester la promulgation de la réforme des retraites, très impopulaire. L’année dernière, la mobilisation avait rassemblé près de 800.000 personnes dans toute la France selon la police, et 2,3 millions selon la CGT

À quelques semaines des élections européennes, et dans un contexte géopolitique mondiale particulièrement tendu, les revendications lors des manifestations étaient multiples : demander la fin du conflit au Proche-Orient et un cessez-le-feu à Gaza, lutter contre la montée de l’extrême droite en Europe, ou encore réclamer des augmentations de salaires et défendre les droits des travailleurs. Dans les cortèges, les drapeaux palestiniens étaient mêlés à ceux des syndicats.

Tensions à Paris, Nantes et Lyon

Signe d’un contexte politique également très tendu, la tête de liste Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a été évincé du cortège du 1er-Mai à Saint-Étienne. Lui et son équipe ont subi des jets de peinture et de cannette, et ont été invectivés. Selon le socialiste, «une cinquantaine d'énergumènes» étaient à l’origine de ces violences, y compris, selon lui, des membres de La France insoumise. Le Premier ministre Gabriel Attal et le chef de file de LFI Jean-Luc Mélenchon, ont tous les deux condamné ces faits. 

Outre ces tensions politiques, certaines manifestations ont été marquées par des échauffourées et des dégradations. À Nantes, un petit groupe de manifestants se réclamant du mouvement «antifa» s’est attaqué à des vitrines de banques ou de supermarchés. Des dégradations et des tensions entre manifestants et forces de l’ordre ont également eu lieu à Lyon. À Paris, une camionnette a été incendiée, ainsi que plusieurs poubelles, et des tensions ont éclaté entre un «pré-cortège» d'environ 4.500 personnes et les forces de l'ordre. 

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a déclaré à l'issue de la manifestation parisienne que 600 éléments radicaux, «pour une grande partie d'entre eux de la mouvance de l'ultra gauche» avaient pris part au rassemblement, et que 13 policiers et gendarmes ont été blessés à Paris. Par ailleurs, à 18h15, 45 personnes avaient été interpellées dans la capitale, selon un bilan provisoire. 

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