Le monde de l’aviation pourrait bientôt connaître une révolution. Imaginez que vous puissiez commander un taxi volant ou expédier vos colis dans les airs grâce à un engin disponible sur demande et sans pilote. Et bien c’est ce que propose Airbus avec son projet «Vahana».
L'idée qui peut sembler un peu folle, mais elle est envisagée très sérieusement par le constructeur aéronautique européen.
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Lundi 16 janvier, Tom Enders, le patron d'Airbus, a ainsi indiqué qu’un prototype de cet appareil pourrait «fouler le ciel», d’ici à la fin de l’année 2017. Il envisage même une exploitation commerciale de Vahana «dès 2021».
Une innovation possible grâce aux technologies actuelles
S’exprimant depuis la conférence DLD de Munich (Allemagne), un événement consacré à l’innovation et aux grandes perspectives du monde, Tom Enders a même comparé le bouleversement que pourrait représenter Vahana à ce qui s’est produit dans le passé avec le métro.
«Il y a un siècle, les transports urbains sont descendus sous le sol. Maintenant, nous avons les moyens technologiques de les faire monter dans les airs», a-t-il ainsi déclaré.
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Se déplaçant sans pilote, capable de décoller à la verticale grâce à quatre rotors orientables, l’engin serait conçu pour transporter un unique passager ou des colis à travers les airs.
Le nom de l’appareil n’est d'ailleurs pas choisi au hasard. Il prend tout son sens dans la mythologie indienne, le «vâhana» désignant l'être ou l'objet qui sert de monture ou de véhicule à une divinité.
Airbus has a secret flying-car project called Vahana https://t.co/7UCPCKjWbG
— Absolute Hedge (@alphaloft) 17 janvier 2017
Décongestionner les villes
Tom Enders souligne aussi que Vahana aurait des effets extrêmement bénéfiques. L'appareil permettrait, par exemple, de décongestionner les villes voire d’envisager l’urbanisme d'une façon totalement nouvelle : «Quand on peut voler, on n’a pas besoin de dépenser des milliards dans des routes et des ponts en béton».
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Après les drones livreurs de colis d'Amazon, les voitures sans pilote de Google ou de Tesla, ou encore la plateforme de VTC Uber qui réfléchit à ses propres solutions de transports pour quitter le sol, Airbus s'inscrit donc dans un mouvement général où la technologie permet à l'homme d'envisager d'une façon totalement nouvelle les transports.
Une évolution d'autant plus nécessaire pour le constructeur aéronautique européen que les acteurs du secteur se livrent à une féroce compétition. «Si l’on ignore ces développements, on perdra d’importantes parts de marché de notre secteur», a ainsi prévenu Tom Enders.