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Four corners of a square with its center lost : le nouveau spectacle du Cirque Electrique

La troupe du Théâtre de la Suspension plonge le spectateur au cœur de l'espace intime de la scène et de la fiction. [©Christophe Raynaud De Lage]

A la croisée de l’art dramatique, des performances numériques et de la magie, «Four corners of a square with its center lost» est un spectacle pluridisciplinaire. Installée au Cirque Electrique (20e) jusqu’au 11 février, la troupe du théâtre de la Suspension interprète les retrouvailles d’une fratrie, réunie pour la première fois depuis dix ans.

Alors que la fratrie Crévelong ne s’était pas réunie depuis dix ans, le père s’effondre mort, au cours du dîner. Autour d’une soupe dans une vieille maison familiale, c’est le début d’un long règlement de comptes entre les quatre enfants. Jalousie, héritage, amour et souvenirs animent ce repas inachevé.

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©Christophe Raynaud De Lage

Il y a Ivan, chômeur invétéré, Jeanne, animatrice télé, Guillaume, un technocrate brillant, puis Sarah, la petite dernière. Après un long silence où seuls les cliquetis des couverts se font entendre, la pièce débute en musique, jouée en live par trois musiciens. Dans une atmosphère angoissante et brumeuse, on est comme attablé avec les cinq comédiens, avant d’assister à la mort soudaine du père.

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©Christophe Raynaud De Lage

Le drame se mêle à la parodie puis à la magie. Par des verres qui éclatent, un mobilier qui se met à flotter et autres phénomènes surnaturels, on est plongé dans une autre réalité. Tout le dispositif scénique est pensé pour favoriser l’immersion du spectateur. Avec quatre écrans panoramiques installés autour du chapiteau, on explore l’inconscient des comédiens, en parallèle de l’action scénique.

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©Christophe Raynaud De Lage

Chacun essaie de nier le passé, de se taire ou de briser le silence avec des révélations douloureuses. Mais leur dispute n’est rien face au choc qui les attend lorsque le père se réveille brusquement. Le voyage continue, toujours en musique, pour un dernier périple en famille des plus invraisemblables.

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©Christophe Raynaud De Lage

Mis en scène par Bertrand de Roffignac, Four corners of a square with its center lost, allie le verbe à la technique en convoquant à la fois la musique, le numérique et le jeu dramatique des comédiens. Fondée en 2005, la troupe du théâtre de la Suspension repense l’art de la scène à travers un langage hybride et au fil d’un drame familial à la fois sensible et drôle.

Four corners of a square with its center lost, jusqu’au 11 février au Cirque Electrique, Place du Maquis du Vercors (20e).

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