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L'ex-guitariste de Queen veut sauver les blaireaux

Entouré de pancartes "Blaireaux non coupables", "Arrêtez l'abattage" ou "Le massacre n'est pas la solution", l'ex guitariste de Queen Brian May a manifesté samedi dans les rues de Londres. [Carl Court / AFP]

Pendant des années, Brian May a fait vibrer les cordes de sa guitare pour Queen, groupe de rock au rayonnement planétaire. Ce week-end, ce sont ses cordes vocales qui ont vibré lors d’une descente dans les rues de Londres pour protester contre l’abattage des blaireaux, décidé par le gouvernement britannique.

Près de 5.000 blaireaux devraient être exterminés à partir d’aujourd’hui et dans les six prochaines semaines par les tireurs d’élites. Dans deux régions du sud-ouest de l’Angleterre, le Gloucestershire et le Somerset, 70% de ces rongeurs trapus devraient être supprimés pour enrayer l’épidémie de tuberculose bovine dont ils seraient les auteurs. L’opération divise néanmoins la campagne anglaise. D'un côté, les agriculteurs dénonçant les 38.000 vaches abattues en 2012 à cause de la maladie transportée par les blaireaux. De l'autre, les défenseurs des animaux, dénonçant une cruauté inutile.

Parmi ces derniers, Brian May, artiste et ex-guitariste du groupe Queen. Après avoir déclaré à la BBC qu’il existait « d’autres solutions, comme la vaccination du bétail », il s’est rendu devant le 10 Downing Street, accompagné de 5.00 autres manifestants, pour donner à David Cameron une pétition de plus de 235.000 signatures, réclamant l’arrêt du massacre.

Le gouvernement a quant à lui répondu que l'opération était menée de "manière scientifique" et que le plus grand soin lui serait accordé. La tuberculose bovine couterait, selon le ministère de l'environnement, près de 100 millions de livres (117 millions d'euros) annuellement, essentiellement en compensations aux éleveurs et en dépistage. Ce montant pourrait s'élever à 1 milliard de livres sur la prochaine décennie si la maladie n'est pas contenue.

Face au gouvernement, les manifestants se sont appuyés sur un rapport scientifique paru en 2007, selon lequel l’abattage massif ne donnerait pas les solutions escomptées : l’élimination de 70% des blaireaux entraînerait un recul de seulement 16% de la maladie dans les régions touchées. L’opération d’abattage devrait couter au gouvernement près de 4 millions d’euros, montant également dénoncé par les manifestants. Selon Le Monde, jamais, depuis l'interdiction de la chasse à courre en 2004, une question liée à la défense des animaux n'avait autant divisé l'opinion publique britannique.

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