Retrouvé dans un grenier, «laid», «déchiré» : vraiment, aux yeux du commissaire priseur, ce tableau n'avait rien pour lui. Alors, pour une vente aux enchères organisée près de Toulouse (Haute-Garonne), il a estimé qu'il ne valait pas plus de 20€... avant de le voir partir pour 1.000 fois plus cher.
Non seulement l'oeuvre a été vendue 20.000 euros mais, en plus, deux participants ont joué des coudes pour l'obtenir. Stanislas Machoïr, le commissaire priseur, a observé sans comprendre un Anglais et un Américain se disputer cet objet qu'il juge franchement repoussant.
Pourquoi ce tableau "laid et abîmé" a-t-il été vendu aux enchères 1000 fois son prix près de Toulouse ? https://t.co/HtWoJFNT9m
— Sébastien Marcelle (@SebMarcelle) March 6, 2021
«C'est probablement un tableau fait par un peintre amateur, comme on en trouve partout en France, parfois dans les églises [...] Très sincèrement, après expertise, ça valait tout sauf cette somme !», lâche-t-il auprès de La Depêche du midi.
Coronavirus oblige, cette vente aux enchères était organisée en ligne, depuis le château de Lasserre, à Montastruc-la-Conseillère, près de Toulouse. Pour Stanislas Machoïr, il est possible que ces événements à distance, qui ont changé les habitudes des participants, expliquent en partie le phénomène. «On achète en ligne depuis un an, souligne-t-il. Il y a une surenchère qui ne se déroule pas du tout comme en présentiel».
Reste que l'acheteur, lui, est convaincu d'avoir fait une bonne affaire. Il compte le revendre en Amérique du sud, là où il y a, selon lui, «une forte demande» pour ce genre de tableaux. A tel point que l'heureux propriétaire pense pouvoir faire une plus value intéressante, même en ayant déboursé 20.000€.