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Saint-Malo : ils appellent leur fils Hadès, la justice s'y oppose

 Le 19 septembre 2022, ils ont donné naissance à un petit garçon, et l'ont prénommé Hadès. Le 19 septembre 2022, ils ont donné naissance à un petit garçon, et l'ont prénommé Hadès. [[Illustration / ©esudroff / Pixabay ]]

À Saint-Malo, un couple a prénommé son enfant Hadès, et a été surpris de voir la justice s'y opposer. Hadès fait référence au dieu de la terre et des enfers dans la mythologie grecque.

Contrairement à ce que certains pourraient penser, on ne peut pas appeler ses enfants comme on le souhaite. Si le prénom que vous avez choisi est considéré comme «contraire aux intérêts de l'enfant», il peut vous être interdit de le nommer ainsi.

C'est ce qu'il s'est passé pour Kristina et Rodrigo, un couple originaire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Le 19 septembre 2022, ils ont donné naissance à un petit garçon, et l'ont prénommé Hadès. Ils expliquent au Pays Maloin avoir choisi «un prénom original, qui sonne bien», notamment avec leur nom de famille, Velasquez Desgres.

Mais le procureur de la République de Saint-Malo n'a pas vu la chose du même œil. Selon lui, ce prénom «est contraire aux intérêts de l'enfant puisque faisant incontestablement référence au dieu des morts et de l'enfer».

Selon cette mythologie, Zeus, Poséidon et Hadès sont trois frères. Le premier est le dieu du ciel, le second de la mer, et le troisième de la terre et des morts, et donc des enfers. Le parquet de Saint-Malo n'a pas aimé la référence.

«Nous ne l'avons pas appelé Lucifer ou Satan»

Mais les parents du petit garçon ne comptent pas se laisser faire. Accompagnés de leur avocat, ils ont plaidé leur cause ce vendredi 3 mars devant un juge des affaires familiales du tribunal judiciaire de Saint-Malo.

«Ça n'a jamais posé problème ailleurs, et les enfants dénomés Hadès ne font pas l'objet de moqueries», expliquent les parents tout en précisant ne pas comprendre la décision de la justice : «Nous n'estimons pas avoir choisi un prénom lui portant préjudice. Nous ne l'avons pas appelé Lucifer ou Satan, nous ne sommes pas stupides.»

La justice se prononcera le 4 avril prochain. Si elle décide que le nom Hadès porte préjudice à l'enfant, les parents devront lui trouver un nouveau prénom à mettre sur son acte de naissance plus de 6 mois après être venu au monde.

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